Centrafrique: les agents tablettes en colère contre l’Autorité nationale des élections (ANE)©Autorité nationale des élections
Une agente électoral de Bangui lors du scrutin présidentiel et législative de décembre 2015

Centrafrique: les agents tablettes en colère contre l’Autorité nationale des élections (ANE)

Près d’une centaine d’agents tablettes de l’Autorité nationale des élections ont manifesté leur mécontentement ce lundi 31 août 2020, devant le siège de l’institution à Bangui, pour réclamer le paiement de leurs indemnités qui, selon eux, a pris du retard.

Près d’une centaine, ces agents tablettes rentrés de l’intérieur du pays après les opérations d’enrôlement électoral, réclament le paiement de leurs indemnités qui a connu beaucoup de retard. Non seulement, plusieurs sont rentrés à Bangui sur fonds propres car n’ayant pas encore reçu de per diem. Déterminés, ces derniers se disent prêts à aller jusqu’au bout de leur action.

« Premièrement, nous réclamons nos frais de mission. Je n’ai jamais vu ce genre de choses. C’est dans le salaire qu’on soustrait les frais de mission. Deuxièmement, nous revendiquons nos frais de transport. Parce que, nous avons payé le transport avec notre propre argent depuis les provinces jusqu’ici. On est là. On attend seulement » martèle un des mécontents.    

Les responsables de l’Autorité nationale des élections déplorent cette démarche. Elles affirment qu’il s’agit d’un retard dû aux difficultés d’ordre technique. Cependant, elles soulignent que des solutions seront très bientôt apportées pour régulariser cette situation.

« Logiquement, on devait les payer hier. Mais comme hier, le PNUD a eu des problèmes techniques par rapport à la mise à disposition des fonds, Ecobank nous a envoyé un message pour dire qu’ils seront payés le mardi 1er septembre. Au lieu de venir rencontrer les gens et poser leur problème, ils viennent à l’ANE pour créer le désordre » déplore Julius Rufin Ngouadé-baba, rapporteur général de l’ANE.

Si aujourd’hui certains agents tablettes ont eu la chance de rentrer à Bangui et réclamer leurs per diem, d’autres sont bloqués dans les provinces par les agents recenseurs locaux. Un moyen pour ces derniers, de mettre la pression sur l’Autorité nationale des élections afin de payer leurs indemnités.

L’enrôlement électoral, lancé depuis le 30 juin 2020 à Bangui, se poursuit encore dans d’autres localités à l’intérieur du pays. Mais ce, avec beaucoup de dysfonctionnements et de difficultés pour les agents tablettes et recenseurs.