Centrafrique: la rareté et la hausse des prix de produits de première nécessité perdurent à Bangui©RNL/Brice Landry Ndangoui
Produits de première nécessité sur une table au marché de Berberati, dans la Mambéré-Kadeï

Centrafrique: la rareté et la hausse des prix de produits de première nécessité perdurent à Bangui

La rareté et la hausse des prix de produits de première nécessité perdurent à Bangui. Cette situation due au blocage de l’axe Bangui-Garoua-Boulaï par les groupes armés de la CPC a déjà duré près de deux mois. Les Banguissois se plaignent et appellent le gouvernement à déployer des efforts pour libérer le corridor Bangui-Garoua-Boulaï.

Le blocage du corridor Bangui-Garoua-Boulaï, vital pour l’économie centrafricaine, par les combattants rebelles de la CPC, a entrainé respectivement la rareté et la hausse des prix de produits alimentaires et de matériaux de construction à Bangui. Sur les marchés de la capitale, un bidon de 20 litres d’huile qui se vendait à 20.000 FCFA coûte en ce moment 27.500 FCFA. Le sac de riz, de sucre et bien d’autres aliments se font rares également et les prix sont en hausse.

Estelle, vendeuse dans une boutique à Ouango, dans le 7e arrondissement de Bangui, s’en inquiète beaucoup de cette hausse de prix.

« Au début, nous pensions que la flambée des prix était temporaire. Mais cela perdure avec la situation sécuritaire dans le pays. Les prix de la viande de bœuf et beaucoup d’autres denrées alimentaires ont augmenté. Un bidon d’huile coûte actuellement 27.500 FCFA, un sac de sucre, 44.000 FCFA. Les prix d’autres marchandises ont aussi flambé » a-t-elle indiqué.

Cette pénurie et le pic des prix sur le marché ne touchent pas seulement les denrées alimentaires mais aussi les matériaux de constructions, comme le témoigne un client de la Boutique Yawakilou à Gobongo.

« Je suis venu acheter des tôles et des faîtières. Il n’y en a pratiquement pas sur le marché, le prix a augmenté. Les prix varient selon la qualité. Il y a quelques mois, on achetait une tôle à 1500 voire 1800 frs. Mais maintenant il faudra débourser 2500 frs pour une tôle et pareillement pour la faîtière. Nous sommes obligés de les acheter à ce prix pour avancer dans nos travaux » a-t-il fait savoir.

Selon l’Institut centrafricain des statistiques d’études sociales et économiques (ICASEES), il y a une hausse généralisée des prix en Centrafrique. Le gouvernement de son côté rassure la population centrafricaine que bientôt le corridor Bangui-Garoua-Boulai sera rouvert.

« Le gouvernement emploiera tous les moyens pour rétablir les flux commerciaux sur ce corridor. Ce blocage a encouragé la rupture de ravitaillement en produits sur Bangui et autres localités », a martelé Henri Wanzet Linguissara, ministre de la sécurité publique.

L’armée centrafricaine a lancé depuis quelques jours la reconquête du territoire et surtout des villes situées sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï.