Bangui: l’eau potable devient denrée rare dans une partie du 5e arrd©Ministère centrafricain du Plan et de la Coopération
Un point d'eau du quartier Gobongo pris d'assaut par la population

Bangui: l’eau potable devient denrée rare dans une partie du 5e arrd

L’accès à l’eau potable est de plus en plus difficile à Bangui, singulièrement, dans une partie du 5ème arrondissement. C’est le cas des quartiers Malimaka, Bandagbi, Kaya et Ngoukoulou où les habitants déplorent l’insuffisance des forages et points d’eau.

Chaque jour n’est pas coutume, mais chaque année est coutume dans ces quartiers de Bangui pendant la saison sèche. Pour se procurer de l’eau potable, c’est un calvaire pour la population de ce secteur. Hommes, femmes et enfants, poussepousses et bidons en mains se bousculent devant les quelques fontaines et forages.

Visage ridé, Jorgen Rombau, élève en classe de 3e au lycée Barthelemy Baganda de Bangui et habitant le quartier Kaya, témoigne que ce problème d’eau joue sur ses études.

« On se lève souvent à 2 heures du matin pour chercher de l’eau et parfois on n’en trouve pas. L’eau peut venir à n’importe quelle heure et ça ne tarde pas à couper. Et le plus souvent, la qualité même n’est pas très bonne. C’est depuis 5 heures du matin que je suis là. Il est 19 heures, je n’ai pas encore eu de l’eau. Je n’ai pas pu aller à l’école car mes habits sont sales » a fait savoir Jorgen Rombau.

Même son de cloche à Malimaka, Bandagbi et Ngoukoulou où pour vite être servi, il faut payer le double de la facture, même si l’on est dans la queue. Face à toutes ces difficultés, les habitants de ces quartiers demandent au gouvernement centrafricain de leur bâtir des fontaines ainsi que des forages pour soulager leurs souffrances.

« Nous sommes venus chercher de l’eau. Certainement, c’est aux environs de 20 heures que nous allons rentrer. Raison pour laquelle, les gens préfèrent vendre de l’eau à ceux qui payent le double du prix. Ceux qui sont dans les rangs n’en trouvent souvent pas. Nous sommes dans un grand quartier. Un seul forage ne suffit pas. Le gouvernement doit nous construire trois ou cinq forages car pendant la saison sèche, les puits tarissent et la Sodeca ne nous fournit pas de l’eau » a déploré Véronique Boulba, une habitante.

Dans cette partie du 5ème arrondissement de Bangui, l’un des secteurs les plus peuplés de la capitale, l’on ne compte que deux fontaines de la Sodeca et cinq forages. En cette saison sèche, le calvaire des habitants ne fait que commencer.