RCA: face à la vétusté de ses installations, l’Enerca procède à des aménagements sur son site de Boali 1©RNL/Emmanuel Samboli
L'un des alternateurs de la centrale de Boali 1 concernés par les travaux d'expertise

RCA: face à la vétusté de ses installations, l’Enerca procède à des aménagements sur son site de Boali 1

La République centrafricaine comme plusieurs pays d’Afrique subsaharienne connait depuis des décennies, des difficultés dans la fourniture d’électricité. C’est dans cette optique que la société nationale d’électricité Enerca engage des travaux de remplacement de certaines pièces du barrage hydroélectrique de Boali. Sur financement de la Banque mondiale, quatre vieux alternateurs vont être remplacés.

L’expertise pour la mise en œuvre des travaux se déroule sur le site de Boali 1 dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, à environ 90 kilomètres de Bangui. Il s’agit principalement, des alternateurs qui ont eu à faire leur temps. Installés entre 1955 et 1969, aujourd’hui les systèmes d’excitations de ces machines sont devenus obsolètes. Raison pour laquelle, selon les responsables de l’Enerca, ils doivent être remplacés.

« Nous avons reçu un financement pour pouvoir rénover les alternateurs. Donc, les alternateurs des groupes 2, 3, 4 et 5 ont été financés pour qu’on puisse les remplacer totalement. Une entreprise chinoise a été retenue pour prendre les mesures en vue de la fabrication de nouveaux alternateurs qui remplaceront les anciens. Pour cela, il faut une expertise préliminaire d’où l’arrêt des groupes » a fait savoir Valentin Beckos Kouambo, chef de service de la production hydraulique et du transport à l’Enerca.

En effet, selon les experts, il faudra au moins une semaine pour récolter des informations nécessaires sur un vieil alternateur qui doit être remplacé et au moins un mois pour tous les travaux d’expertise. Par ailleurs, ces travaux impactent la fourniture d’électricité, notamment dans la capitale où des délestages sont régulièrement observés.   

« Nous sommes tout à fait affectés, lorsqu’on arrive pas à satisfaire les exigences des clients. Tout ce qui est fait, est dans l’intérêt du client pour que nous puissions assurer la continuité des services lorsqu’il le faut. Dans quelques jours, on pourra revenir à un fonctionnement normal » a conclu Valentin Beckoss Kouambo.

Par contre, selon le chef de service de production hydraulique, ces travaux de remplacement d’alternateurs ne vont pas augmenter la production de l’énergie, mais plutôt, garantir la sécurité dans la production de l’électricité. Ces travaux de remplacement des alternateurs interviennent après ceux des turbines financées par la Banque Mondiale en 2016. Ce qui a permis de fournir près de 8750 watts d’énergie à la capitale centrafricaine et sa périphérie.