Centrafrique : Zacharie, éleveur de porcs, un exemple de résilience après la crise sécuritaire©RNL/Reine Fabienne Ndotiga
Zacharie Ngatoua, fermier au village Imohoro, à 48 km de Bangui, sur la route de Damara

Centrafrique : Zacharie, éleveur de porcs, un exemple de résilience après la crise sécuritaire

Affectées durant plus d’une décennie par la crise sécuritaire, certaines familles se relèvent progressivement. C’est le cas du ménage de Zacharie Ngatoua, père de 12 enfants. Durant les conflits armés de 2013, Zacharie et sa famille ont fui sa ville natale de Kouango dans la Ouaka pour se réfugier au village Imohoro, situé à 48 km de Bangui, sur la route de Damara. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il s’est orienté vers l’élevage de porcs.

La résilience, c’est dans cet état d’esprit que Zacharie Ngatoua s’offre une seconde vie. Il a fui avec sa famille la ville Kouango, située à plus de 300 km à l’Est de Bangui, en raison des violences armées dans la région. S’installant à Imohoro, Zacharie se lance dans l’élevage des cochons. Au fil des temps, il dispose d’une grande ferme de 16 cases abritant ses porcs.

« Quand j’étais arrivé, la vie n’était pas facile. Heureusement, j’ai trouvé 3 petits porcs. Un est décédé et j’ai élevé les 2 autres. Et aujourd’hui j’en ai trente-trois« , raconte-t-il.

« Je ne vis que grâce à cet élevage »

L’élevage de porcs constitue la seule source de revenu de la famille de Zacharie Ngatoua.

« Si je n’avais pas ces porcs, je ne sais comment payer les études de mes enfants. C’est cette activité qui nous aide, ma femme et moi. Ici à Imohoro dans la région de Damara, la terre est moins fertile. Lorsqu’on cultive le manioc, les tubercules pourrissent dans le sol et les termites rongent les tiges »,explique le fermier.

Des difficultés, il n’en manque pas. Mais l’éleveur de 67 ans reste ambitieux.

« Je manque de moyens pour nourrir ces cochons. Un porc peut manger jusqu’à 15 kg de nourriture par jour. Ils mangent beaucoup plus de maïs. Ce qui fait que je leur donne à manger une seule fois par jour. Mais je n’ai pas de moyens. Si quelqu’un peut m’aider, soit à augmenter le nombre des cochons, soit à construire un bassin, ce serait un grand appui« , plaide le sexagénaire.

Tout comme Zacharie Ngatoua, beaucoup de victimes de conflits et des déplacés s’efforcent de se relever après la crise. La plupart attendent l’aide du gouvernement et des bienfaiteurs pour espérer se relever.

 

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