Centrafrique : le métier de forgeron, solution au manque d’emplois de certains jeunes à Mbaïki©Droits réservés
Un forgeron de Mbaïki en pleine activité

Centrafrique : le métier de forgeron, solution au manque d’emplois de certains jeunes à Mbaïki

A Mbaïki, le métier de forgeron occupe les jeunes désœuvrés. Ils sont une dizaine, organisés en groupement dans le 2ème arrondissement. Ils fabriquent des houes, machettes et bien d’autres matériels agricoles. Ces outils permettent à ces jeunes de se faire de l’argent et de répondre à leurs besoins.

Ces jeunes forgerons, installés sous un hangar autour d’un foyer ardent, sont munis de marteaux et de tenailles. Ils fabriquent des houes, des couteaux et d’autres matériels servant à l’agriculture. En un jour, ils peuvent fabriquer quarante houes, haches et des pics achetés au fur et à mesure par ceux qui en ont besoin. Un forgeron qui a gagné sa vie à travers ce métier témoigne.

« L’argent que je gagne me permet de m’occuper de ma famille »

« Le groupement « forge de Bobolo » m’a beaucoup aidé. Je fabrique les couteaux, houes, haches et d’autres outils. L’argent que je gagne me permet de construire ma maison et de m’occuper de ma famille » a témoigné Romulus Ikele, un forgeron du groupement forge de Bobolo.

Un autre artisan, âgé d’une quarantaine d’années, a appris la forge auprès de ses parents.

« La forge a été créée depuis l’époque de nos grands-parents et est devenue légendaire. Elle va de génération en génération. Nous avons fabriqué des matériels et le projet Finn Church Aid (FCA) a vu notre exposition. Il est venu nous appuyer pour améliorer nos conditions de travail » s’est félicité Jean-Christophe Omoyen, forgeron du groupement forge de Bobolo.

Des outils de bonne qualité

Un habitant de Mbaïki, client de ces forgerons, apprécie la qualité des outils fabriqués par ces artisans.

« Ces forgerons font bien leur travail. Les outils qu’ils fabriquent sont de bonne qualité. Je suis venu payer les pièces de rechange de mon moulin. Leurs pièces sont moins chères et résistantes par rapport à celles vendues dans les magasins » a fait savoir Sylvain Mango, un habitant de Mbaïki.

Ces forgerons ont amélioré leur prestation avec l’appui de l’ONG Finn Church Aid. Cette organisation internationale leur a construit un atelier et les a dotés en poste de soudure.  

 

A écouter :

Dans les coulisses des forgerons de Berberati