Les orphelins du Sida oubliés en Centrafrique

La journée mondiale des orphelins du VIH sida est célébrée ce 7 mai 2011 dans le monde. Une journée passée inaperçue en Centrafrique. Les autorités centrafricaines, à commencer par le ministère de l’Action sociale pou encore celui de la Santé, n’ont rien prévu pour marquer la journée. Aucune activité, aucune manifestation. Même constat en ce qui concerne les ONG et associations engagées dans la lutte contre le Sida. Aucune cérémonie officielle ni une activité n’est organisée à l’intension de ces enfants dépourvu de tout soutien.

Radio Ndeke Luka a recueilli à cette occasion les propos d’enfants de la Rue. Presque tous sont des orphelins du sida. Abandonnés par ceux qui restent de leur famille après la mort des parents, ils survivent comme ils peuvent dans la rue, souvent par bandes organisées, vivant de mendicité, de petits boulots, parfois de rapines.

« Mon père et ma mère sont tous morts, tués par le VIH. Cela fait déjà 2 ans que je suis dans la rue et parfois, je  dors même sous la pluie », témoigne un garçon de 17 ans.

Cependant, l’ONG Amis d’Afrique située au Quartier Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de Bangui s’occupe depuis quelques années déjà de ces enfants. Dr Yves Médard Wali le médecin coordonateur de l’ONG, et point focal du Sida, explique que dès que les parents ont amené les enfants de bas âges dont les mères sont décédées, « on les passe automatiquement à un examen médical. S’ils sont déclarés positifs, on les met sous surveillance dans notre centre ».

Outre la prise en charge sanitaire de ces enfants, l’ONG a créé aussi des projets entre autres la formation aux activités génératrices des revenus des parents en charge de ces enfants. Une école a été également créée pour une formation sanitaire de ces enfants.

La Journée mondiale des orphelins du sida a été créée en 2002. Lors de cette journée, plusieurs organisations, regroupements ou États se mobilisent afin de sensibiliser les gens au sort de millions d’enfants affectés par cette pandémie. En plus de la perte d’un parent, ces enfants subissent la discrimination et l’exclusion. Ils n’ont souvent plus accès à l’éducation et aux soins de santé.

Par ailleurs, les communautés, déjà très vulnérables, n’ont pas toujours les capacités de bien s’occuper de ces enfants. Ces derniers sont livrés à eux-mêmes et donc, plus vulnérables et exposés à toutes sortes d’abus.