Les médecins centrafricains demandent plus de sécurité

Les médecins centrafricains demandent plus de sécurité

Les Médecins centrafricains protestent ce vendredi 10 juin 2011, contre l’assassinat par les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), de leur collègue lundi dernier à Obo (extrême-est). Ils ont organisé dans la matinée à cet effet une marche pacifique et ont remis un mémorandum au président de République François Bozizé.

La décision d’organiser cette marche de protestation a été prise jeudi, lors d’une assemblée générale extraordinaire. Elle intervient suite à l’arrivée la veille à Bangui de la dépouille mortelle du médecin-chef de préfecture sanitaire du Haut Mbomou (sud-est).

Plusieurs revendications sont inscrites dans le mémorandum remis aux autorités centrafricaines. Selon docteur Pascal Mbelesso, secrétaire général du Conseil de l’Ordre des Médecins de Centrafrique, « dans ce mémorandum nous demandons aux autorités de nous favoriser un minimum de sécurité sur l’ensemble du territoire dans l’accomplissement de notre mission humanitaire ».

« Nous condamnons avec dernière énergie, l’assassinat de notre collègue », a-t-il ajouté.

La marche intervient 2 jours après la publication d’un communiqué du Collectif d’Action contre l’Armée de Résistance du Seigneur rendu public mercredi. Dans ce communiqué, les membres de cette organisation demandent au gouvernement « de tout mettre en œuvre afin de bouter ces rebelles hors de son territoire ».

Le lundi 6 juin, le véhicule du médecin-chef du centre de dépistage volontaire et anonyme de Obo a été attaqué sur l’axe Zémio-Rafaï alors qu’il se rendait à Obo avec un chargement de vaccins contre la poliomyélite pour les besoins de la campagne de vaccination. Les rebelles ont tués le médecin-chef et son chauffeur. Ils ont ensuite mis le feu à sa voiture.