Bouar panse la plaie de son drame

La population de Bouar (Nord-ouest) accepte de tourner la page du drame qu’elle a connu en début de cette semaine. « Le pardon et la paix », tel est le message apporté le 23 juin 2011, aux autorités locales ainsi qu’à la jeunesse de la ville de Bouar par le Chef d’Etat Major des Forces armées centrafricaines (FACA), André Mazi.

André Mazi, porteur du message des autorités centrafricaines, intervenait au cours d’une réunion organisée à la Mairie de Bouar. « L’Armée existe dans le souci de sécuriser le peuple et de défendre le pays, et ne doit pas devenir son bourreau » a affirmé le Chef d’Etat Major de l’Armée centrafricaine. André Mazi a conclu en promettant que « les auteurs de ces actes odieux doivent répondre devant la justice ».

Les responsables de la jeunesse déplorent le mauvais comportement de certains éléments du 4e Bataillon d’Infanterie du Territoire (BIT4) de la ville de Bouar, « qui ne sont pas au 1er forfait ». Cependant, ils plaident pour la paix et redonne confiance aux FACA de « ne faire que leurs travails ».

Quand aux autorités locales de la ville de Bouar, elles demandent au Chef d’Etat Major des FACA « d’installer un service de police militaire dans la ville afin de barrer la route aux bavures de certains de ces soldats véreux »

Toutes les entités de la société civile qui ont assisté à cette rencontre ont accepté de tournée la page des évènements et de tourner vers une paix durable, mais ont demandé aux militaires par contre de changer de comportement.

Le dimanche 19 juin, une simple bagarre avait dégénéré et entrainé le meurtre d’un jeune homme de 24 ans, tué par un militaire. Ce dernier avait assommé la victime avec une barre de fer. La population s’était alors soulevée. Pour disperser la manifestation spontanée qui avait suivi l’incident, des militaires avait tiré à balles réelles sur la foule. Bilan 3 morts et 2 blessés graves.