Où trouver 220 milliards pour l’électricté en RCA ?


 

 

 

 

De vieux projets remis sur le tapis. La République centrafricaine espère obtenir rapidement des fonds pour remettre à flot un secteur électrique parmi les plus vétustes du continent.

Le Plan d’actions prioritaires pour la période 2011-2015, présenté le 17 juin par le gouvernement centrafricain à la table-ronde des bailleurs de fonds du pays, réunis à Bruxelles, prévoit un total de 220 milliards F CFA dans le secteur de l’électricité. C’est la revue spécialisée Africa Intelligence qui fait cette révélation dans son dernier numéro.

Selon la revue la plus grande partie de ce montant porte sur l’aménagement de barrages sur la rivière Kotto (est), qui a déjà fait l’objet d’études 1986. Il est prévu l’installation d’un barrage de 45 Mégawatts près de la ville de Kembé (sud-est), proche frontière congolaise.

Le Plan d’Actions Prioritaires souligne également l’aménagement du site de Mongoumba (sud)  (24 Megawatts) sur la rivière Lobaye. Tout ceci représente un investissement de 40 milliards F CFA. Et ce n’est que la première étape d’un projet du Pool énergétique d’Afrique Centrale qui a déjà fait l’objet d’une étude de faisabilité économique. Il vise à la construction de trois barrages (Mongoumba et Lotemo), de 24 Megawatts chacun.

En outre, un montant de 500 millions F CFA est prévu pour financer les études du barrage de Dimboli (100 Mégawatts) sur la rivière Kadeï (ouest) estimé à 200 milliards F CFA. Enfin, 37 millions F CFA sont prévus par le Plan d’Actions Prioritaires pour étudier l’interconnexion de Zongo, de l’autre côté du fleuve en RDC, à partir de Bangui. Pour cela le concours de la BAD a été sollicité. Celle-ci a promis de doubler le montant de ses engagements durant la période considérée. L’un des espoirs du gouvernement centrafricain est que de nouveaux bailleurs de fonds apparaissent, attirer par le profil minier du pays : à savoir l’Australie, la Russie et le Brésil.

Il faut dire que le bilan énergétique est catastrophique.
Seuls 3% des Centrafricains ont accès au courant. Les délestages électriques à Bangui n’ont jamais été aussi nombreux, et les villes de province sont uniquement alimentées par des générateurs au fioul dont l’approvisionnement n’est assuré que lors des visites du président.