L’entraineur des Fauves de Football annonce sa démission

A trois semaines d’un match capital contre la Tanzanie, la sérénité manque encore au sein de la Fédération centrafricaine de football et par conséquent au sein de l’équipe des Fauves. Dans une interview accordée à la presse centrafricaine et dont rend compte plusieurs quotidiens parus ce lundi 28 février 2011 à Bangui, Jules Akorsi, entraîneur français, annonce sa démission. Il se dit dépité par « les promesses non tenues, le manque de volonté pour mettre les joueurs dans de bonnes conditions de préparation ». « La Tanzanie, dit-il a déjà joué 9 matches de préparation ; Les Fauves n’ont joué aucun match, faute d’argent ; Je ne peux pas continuer, je rentre à la maison. »

Les responsables de la Fédération centrafricaine de football se disent inquiets et partagent les moments durs que traverse Jules Akorsi. C’est en substance la réaction de Patrice Edouard Ngaïssona, président de cette Fédération, suite à la décision du coach des Fauves.

Jules Akorsi, engagé par le conseil des ministres après la victoire des fauves en 2010 face à l’Algérie par 2 buts à zéro en match préliminaires de la Coupe d’Afrique des Nations à Bangui, indique Ngaïssona,  se confronte à ce jour  à un problème financier. « L’objectif d’Akorsi est de qualifier le pays à la phase finale de la CAN 2012 », explique Ngaïssona à Radio Ndeke Luka.

« Cette situation inquiète la fédération du football », ajoute son président qui affirme que, de toutes les correspondances adressées au premier sponsor du football qu’est le gouvernement, aucune suite favorable n’a été obtenue.

« Même les sociétés privées ainsi que les supporters de ce sport roi, ne manifestent presque pas un intérêt particulier pour venir en aide à l’équipe », précise Ngaïssona. Il ajoute : « l’équipe ne peut plus compter sur le hasard pour les compétitions. Elle ne peut pas compter non sur une mise en jambes des joueurs ».

L’entraîneur Jules Akorsi dit toute fois attendre le retour du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, absent du pays, pour remettre officiellement sa lettre de démission.