Des « chuut » et des shoots au Centre d’entraînement des Fauves

Les Fauves de Basket poursuivent leur camp d’entraînement à Lille. Le cadre est le Palais des Sports de Saint Sauveur. Ce dimanche 24 juillet, ils affrontent les Eléphants de Côte d’Ivoire. Un match ouvert au public et gratuit. Vendredi 23 juillet, une quarantaine d’enfants des centres sociaux et sportifs de Lille étaient venus les  rencontrer.

« Je soutiens le vainqueur » : du haut de ses 7 ans, Thomas a une vision singulière du supporter. Ce matin-là, il n’y aura ni gagnant ni perdant : les joueurs qui s’affrontent font partie du même collectif, et comme le souligne le petit garçon, « c’est pour du faux ».

Car le match qui se déroule sous ses yeux fait partie de l’entraînement des Fauves. Les basketteurs de l’équipe nationale de Centrafrique sont en pleine préparation pour le 26e championnat d’Afrique des nations, « le » rendez-vous qui déterminera l’équipe représentant le continent pour les Jeux Olympiques de 2012.

Pour Elvis Bomayako, président de la Fédération centrafricaine de basket, « les installations lilloises sont parfaites pour travailler en toute sérénité et en toute tranquillité ».

Les animateurs des centres sociaux ont voulu prendre au mot l’officiel : ils ont multiplié les « silence » et les « chuut » à l’attention des enfants . Plus intimidés par les joueurs que par leurs accompagnateurs, les petites têtes brunes et blondes se sont presque tues quelques minutes.
« Qu’est-ce qu’ils disent ? » , entendait-on murmurer sur les gradins alors que l’équipe s’était réunie pour prier.

Le moment de recueillement terminé, les tribunes se sont rapidement animées. « Ohhh », « alleezzzz », « par-là, par-là » : une succession d’exclamations a peu à peu couvert les consignes du coach Darlan. « J’ai l’habitude, j’entraîne des mini-basket au pays », expliquait avec calme l’entraîneur.

Une fois l’entraînement terminé, les joueurs se sont prêtés au jeu des autographes. Mais les gouttes de sueurs qui coulaient sur le front de William Kossangue , un des membres de la sélection, n’auront pas suffi à attendrir Inès. Du haut de ses 7 ans, la petite fille lui a décroché un « moi aussi j’ai chaud ». Rompu à ce genre d’épreuve, le joueur qui évolue aux États-Unis, lui a répondu par un grand sourire. Un peu plus loin, Yannick Zachée, tentait, lui, de rassurer Luce. Mais avec sa carrure d’athlète et son « petit mètre quatre-vingt-quatorze », le basketteur peine à ne pas en imposer.

Tout comme William et Yannick, les membres de la sélection se sont montrés très disponibles avec les enfants. Lionel Bomayako n’a pas manqué de leur rappeler que « le plus important c’était l’école ». À 31 ans, le capitaine de l’équipe a évoqué sa passion pour le basket « qui lui a permis de s’en sortir » mais aussi son diplôme en business management obtenu aux États-Unis.

Respect, convivialité, solidarité : le slogan du Lille Métropole Basket a été plus que respecté lors de cette matinée. Le seul à avoir des regrets c’était le président du LMB : « Je suis déçu de ne pas avoir pu obtenir certains joueurs pour la saison prochaine ». Mais Servais Tomavo a promis qu’il viendrait voir jouer les Centrafricains dimanche 24 juillet dans la soirée. Les Fauves affrontent en match amical les Éléphants de Côte d’Ivoire. Et pour que les lillois puissent aussi en profiter, le match est ouvert au public et gratuit.