L’exploitation artisanale informelle du bois, un manque à gagner pour l’Etat

Alors qu’une crise frappe la République Centrafricaine depuis plusieurs mois, le volet environnement semble échapper au contrôle des autorités de la transition. L’exploitation artisanale illégale et anarchique du bois prend de plus en plus une ampleur inquiétante dans le pays. Le point sur la question est fait mercredi au cours d’une rencontre avec les professionnels des medias au siège du Centre d’information pour l’environnement et le développement durable (CIEDD) à Bangui.

La plate forme ‘Gestion Durable des Ressources Naturelles et de l’Environnement’, dénonce cette situation. Pour ces défenseurs de l’environnement issus de la société civile, cette pratique est un manque à gagner pour l’Etat centrafricain. Jean Jacques Urbain Matamalet, coordonnateur de la plate forme, « Nous appelons l’attention de la communauté nationale, les autorités sur le phénomène « coupe artisanale informelle ». Par le truchement de la croissance démographique, le code forestier n’est pas respecté, car l’âge et le diamètre du bois ne sont pas respectés. Si on n’y pense pas, la forêt va disparaitre, le désert va avancer et l’Etat n’aura rien dans la caisse ».

Par ailleurs, M. Matamalet interpelle le gouvernement à plus de vigilance dans ce domaine, « C’est une domaine crucial. Il faudrait que l’Etat prenne des mesures dans le sens du respect de la réglementation en vigueur, du contrôle de l’activité forestière, nous allons nous mêler au niveau de la société civile pour accompagner les initiatives du gouvernement ».