La CPI entend ouvrir une enquête contre Djotodia et Séléka, Bozizé inquiété par Bangui

La CPI entend ouvrir une enquête contre Djotodia et Séléka, Bozizé inquiété par Bangui

La Cour Pénale Internationale (CPI) entend ouvrir une enquête contre les rebelles de la coalition Séléka et leur leader Michel Djotodia Am Nondroko, actuel président centrafricain. L’annonce a été faite au courant de la semaine par cette juridiction internationale.

Fatou Bensouda, procureure de la CPI  suit de près la situation en RCA et envisage mener une action judicaire contre les  auteurs présumés des crimes commis en Centrafrique.

 

La procureure de la Cour Pénale Internationale a indiqué que  « la situation en République centrafricaine s’empire de jour en jour et le nombre de victimes civiles affectées par des crimes graves ne cesse d’augmenter ».

 

Toutefois, selon les observateurs de la vie politique du pays, un climat de rétablissement de la sécurité est sur le point de revenir à en croire les conclusions de la dernière rencontre des Chefs d’Etat de la CEEAC à Brazzaville. Des conclusions soldées par des engagements fermes de ces dirigeants pour accompagner la transition dans le pays.

 

De leur côté, les nouvelles autorités centrafricaines ont lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien président François Bozizé en exil au Cameron depuis sa chute.

 

L’information a été donnée par le ministre de la Justice sur les ondes d’une chaîne internationale. Arsène Séndé a affirmé que François Bozizé est « poursuivi pour crime, tortures, traitements cruels inhumains et dégradants ».

 

Pour illustration, a-t-il précisé, l’ « ancien homme fort de Bangui a assassiné plus d’une centaine de personnes dont le colonel Charles Massi, alors ancien ministre et leader de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). A cette liste s’ajoutent la découverte de plusieurs crânes humains et de crimes commis par ses officiers dans les prisons notamment celle de Bossémbélé appelée « Gouantanamo ».

 

En réponse à ces propos, le porte parole de François Bozizé exilé, Lévy Yakété lui-même concernée par cette enquête, a mentionné qu’il « s’agit simplement d’une aberration. Car, l’homme du 15 mars est serein et peut à ce jour se défendre devant n’importe quelle juridiction. Pour lui, les nouvelles autorités du pays, au regard de leurs exactions méritent en principe la potence ».

Lévy Yakété, coordonnateur de la Coalition citoyenne contre les rébellions armées (COCORA), et le lieutenant Stève Yambété, dirigeant du Comité d’organisation des actions citoyenne (COAC), des milices pro-Bozizé très actives à Bangui avant la chute du régime, sont accusés d’être responsables d’incitation à la haine et au génocide, selon la déclaration du ministre de la Justice.