Le 1er gouvernement d’après transition, les femmes sous représentées

Le 1er gouvernement d’après transition, les femmes sous représentées

  La configuration du gouvernement Sarandji, un gouvernement dit de technocrates, de compétents est connue depuis hier mardi. Une équipe de 23 membres accompagne désormais le régime Touadéra. Un régime qui fait face à plusieurs défis.

Le Président Faustin Archange Touadéra remercie trois candidats malheureux qui l’ont soutenu à la dernière présidentielle. Joseph Yakété, 24ème avec 0,49% des voix, occupe le poste de la défense nationale; Jean Serge Bokassa, arrivé 5ème avec 6,06% des voix prend le porte feuille de l’intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire et Charles Armel Doubane, 6ème avec 3,63% se charge des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Centrafricains de l’Étranger.

Quelle sera la place désormais réservée aux autres candidats malheureux ?

A la première heure de ce soutien le 10 Janvier 2016 au domicile de Jean Barkès Ngombé-Ketté, l’un des candidats malheureux, Jean Serge Bokassa, au nom du collectif, déclarait qu’aucune condition n’est posée à Faustin Archange Touadéra en dehors des valeurs défendues.

« Les conditions qui sont les nôtres s’inscrivent dans les valeurs que nous avons toujours défendues. Nous luttons contre l’impunité sous toutes ses formes, nous luttons contre la discrimination. Nous sommes preneurs de tout ce qui va dans le sens de rassembler les Centrafricains. Ce sont nos principes sur le plan politique. (…) Notre soutien n’est pas un soutien aveugle, c’est un soutien intelligent ».

Le gouvernement Sarandji présente la sous représentativité des femmes. Sur 23 ministres, seulement 4 femmes, soit environ 6% font partie de ce gouvernement.

En recevant les forces vives de la nation au Palais de la Renaissance le lundi 4 mars 2016, Faustin Archange Touadéra déclarait que les femmes doivent être représentées dans ce gouvernement dit de technocrates.

« Je tiens à ce que les prochains ministres répondent à des critères de compétence, d’intégrité morale et qu’ils soient représentatifs de toutes les préfectures de la République Centrafricaine. J’attends aussi que des femmes puissent faire partie de ce gouvernement ». Le pari de 50/50 d’ici 2030 encore un rêve ou une réalité ?

Réactions des centrafricains suite à la publication du nouveau  gouvernement

Dans les rues de Bangui, les centrafricains sont nombreux à donner leurs points de vue et leurs attentes de cette nouvelle équipe gouvernementale.

Pour certains interrogés par Radio Ndeke Luka, le nouveau gouvernement est déjà connu. Il devra tout mettre en œuvre pour sortir le pays de la crise.

« Le gouvernement est mis en place, je leur jette des fleurs et leur demande de travailler dure pour sortir le pays de la crise et non s’identifier à leurs prédécesseurs. Cette nomination témoigne de la volonté du Président Touadéra de pouvoir rétablir les choses. J’apprécie la nomination du gouvernement par rapport à la qualité de certains membres. Nous avons enfin de nouveaux visages… », s’expriment de nombreux centrafricains.