Des groupes armés s’en prennent à la MISCA ; le CNT s’inquiète

Des groupes armés s’en prennent à la MISCA ; le CNT s’inquiète

Alors que les conseillers nationaux s’interrogent sur le rôle exact de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et de l’opération française Sangaris en Centrafrique, l’escalade de la violence  à Bangui et à l’intérieur du pays inquiète les membres du Conseil National de Transition (CNT).
 
Au cours de leur entretien lundi avec leurs pairs de la CEMAC, ils ont soulevé la question du rôle exact des forces internationales dans le pays. Fleury Otto, membre du CNT, « MISCA et Sangaris risquent de perdre la confiance que le peuple leur a placé. Car le désarmement qui relève des dispositions de la résolution 2127 des Nations Unies n’a pas été observé. Chose curieuse aujourd’hui, l’affrontement qui opposait les groupes armés, les milices semblent changer de camp. Désormais, les groupes armés commencent à s’en prendre à la MISCA et vis versa, ce n’est pas ce que le peuple centrafricain attend ».

« Nous avons souhaité que des solutions soient trouvées et que ce désarmement commence pour que nous puissions éviter d’autres drames » a ajouté Fleury Otto.

En réponse à cette inquiétude, Jean-Marie Michel Mokoko, chef de la MISCA a assuré ce mardi que plusieurs arsenaux de guerre ont été saisis par la force africaine qui attend le moment venu pour les exposer. Mais vu la dégradation de la situation sécuritaire à Bangui, la MISCA s’engage désormais à en découdre avec les Antibalaka a souligné Jean-Marie Michel Mokoko. « Depuis quelques jours, nous constatons au niveau de la MISCA que les Antibalaka ont franchi un pas. Nous les considérons désormais comme les ennemis de la MISCA. Nous allons les débusquer partout où ils sont. Ils ne seront plus traités sous l’angle de la légitime défense » a déclaré le chef de la MISCA.

C’est dans ce contexte de tension que les parlementaires de la CEMAC poursuivent leur tournée dans la capitale centrafricaine. Ils ont été reçus ce mardi par les représentants du BINUCA, de l’Union européenne, le médiateur dans la crise centrafricaine et l’ambassadeur de France à Bangui.