Les Antibalaka à la recherche d’une voie de sortie de crise

Les miliciens Antibalaka réaffirment leur volonté de cessation des hostilités en posant un acte concret. Ils ont relâché mercredi deux jeunes, un ex-Séléka et un musulman qu’ils détenaient. Ils étaient enlevés respectivement samedi et dimanche dernier au centre-ville. La libération des deux personnes s’est déroulée en présence de madame le maire du 4e arrondissement, des officiers du contingent rwandais de la Misca et du porte-parole adjoint des Antibalaka Emotion Brice Namsio.

Rock Christian Démayo, ex-Séléka dit avoir été bien traité par ses ravisseurs.

« Le samedi en ville, deux Antibalaka m’ont interpelé disant que je suis ex-Séléka. Ce que je n’ai pas nié. Ils m’ont conduit à leur poste. J’ai ensuite été transféré à leur base à Boy Rabe. Ce qui est sûr, ils ne m’ont pas fait du mal », a affirmé Rock Christian Démayo.

Guylaine Ngbomi, sœur ainée de Rock Christian Démayo s’est félicitée de ce geste.

Un jeune musulman, Ali Mahamat, lui aussi a été relâché ce jour. Il a expliqué les circonstances de son arrestation et a dit avoir été traité en humain.

« Le dimanche alors que je me trouvais en ville, quatre personnes m’ont interrogé sur les mobiles de ma présence sur les lieux. Ils m’ont demandé si j’étais musulman et j’ai refusé. A la présentation de mon permis de conduire portant un nom musulman, ils m’ont menacé. Par après je suis ramené au quartier général des Antibalaka à Boy Rabe. Pendant trois jours, j’ai mangé et traité comme un humain », a-t-il reconnu.