Braquage à Bangui : un véhicule de la gendarmerie volé

Braquage à Bangui : un véhicule de la gendarmerie volé

Un véhicule de la gendarmerie, à bord duquel se trouvaient deux gendarmes, a été volé mardi après midi par des hommes armés dans le 4e arrondissement, le bastion des miliciens Antibalaka.
 
Le véhicule aurait été aperçu, selon certaines sources, dans la même nuit à Damara dans l’Ombella M’Poko en direction de la ville de Bouca dans l’Ouham. « Il était environ 22h 43 mn, lorsque nous avons aperçu le véhicule sur lequel il est écrit ‘‘Gendarmerie’’. Le véhicule roulait à toute vitesse et a pris la route de Bouca avec deux éléments à bord, le chauffeur et une autre personne », a indiqué ce mercredi au téléphone un témoin à Damara.
 
RNL attend les explications du directeur général adjoint de la gendarmerie nationale qui a promis donner des explications sur les circonstances de ce braquage.

Mardi en fin d’après midi, une partie du 4e arrondissement a été le théâtre des tirs à l’arme automatique. Cette situation a plongé la population dans la psychose généralisée.

Par ailleurs, la tension est montée d’un cran mardi au centre-ville, la situation a occasionné des débandades.

Le véhicule de Mahamat Ousmane Mahamat, ancien ministre de l’Urbanisme, a été attaqué par un groupe de jeunes surexcités, assimilés à des enfants de la rue. Le préfet de la Ouaka, El Hadj Abakar Ben Ousmane, se trouvait à bord de ce véhicule. Il était accompagné de deux aides de camp de l’ancien ministre qui assuraient sa sécurité.

Les vraies raisons de cette agression ne sont pas encore élucidées. Certaines sources parlent d’une suspicion des aides de camp comme étant des ex-combattants Séléka.

Joint au téléphone par RNL, Mahamat Ousmane Mahamat regrette et condamne cet incident. « Mon véhicule de commandement était à la disposition du préfet de la Ouaka, El Hadj Abakar Ben Ousman avec deux aides de camp détachés pour assurer sa sécurité. Arrivé hier mardi au rond point centre ville, le véhicule a connu une panne de carburant. L’aide de camp était descendu pour aller acheter du carburant laissant son arme dans le véhicule, le préfet était rentré à Ecobank et le chauffeur resté dans la voiture », a-t-il expliqué.

Les rapprochés de l’ancien ministre ont eu la vie sauve grâce à l’intervention des forces internationales dépêchées sur les lieux. « (…) la voiture a été prise d’assaut par un groupe de jeunes (…) en présence des éléments de la gendarmerie nationale. C’est la Minusca qui a intervenu pour sauver les aides de camp », a regretté l’ancien ministre. 

Mahamat Ousmane Mahamat rassure qu’il dispose d’une autorisation de port d’arme délivrée par l’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA). 

Ce mercredi, la tension a baissé à Bangui après la montée en puissance de l’insécurité de ces dernières heures.

A Bambari dans la Ouaka au centre-est de la Centrafrique, une accalmie règne dans la ville après la journée mouvementée de mardi.

Les pro-Séléka, fidèles au général Ali Daras, s’opposent au départ sous pression et au désarmement de leur chef et maintiennent leurs positions dans les locaux de la Douane qu’ils occupent jusque-là.

L’hôpital de Bambari, menacé de prise d’assaut par ces éléments armés, est sous contrôle des Forces internationales. Mais, les esprits sont toujours hantés par la peur.

Le général Ali Daras et ses hommes, qui ont signé un accord de paix, sont toujours retranchés dans leur nouvelle base de l’Elevage située à l’extrémité est de la ville de Bambari.