FPRC frappé, confirmation du gouvernement de transition

FPRC frappé, confirmation du gouvernement de transition

Le ministre de la Sécurité publique et Porte parole du gouvernement de transition, Dominique Saïd Panguéndji, a certifié ce samedi 10 octobre que les forces internationales déployées en République Centrafricaine, Casques bleus et soldats français de l’opération Sangaris, ont stoppé militairement une progression des hommes armés assimilés aux combattants du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), branche de l’ex-Séléka sous commandement du général Nourredine Adam.

La nouvelle est rendue publique dans une déclaration. Le membre du gouvernement de transition a affirmé que les détonations provenaient des forces internationales qui ont frappé les forces non conventionnelles arrivées à une dizaine de kilomètres de Sibut dans la Kémo sur l’axe Grimari. Selon M. Saïd Panguindji, ces groupes armés, qui ont tenu à marcher sur la capitale centrafricaine Bangui, ont été stoppés dans leur avancée par les forces onusiennes et les soldats français de Sangaris.

« Effectivement, il y a une progression des hommes armés en direction de Sibut. Informé, le gouvernement appuyé par les forces internationales, la Sangaris et la Minusca, sont allés au contact des hommes armés. Un ultimatum leur a été donné, signifié de retourner par le chemin d’où ils sont venus. L’ultimatum s’est expiré et les forces internationales, Minusca et Sangaris associées, sont à l’œuvre pour mettre en déroute les assaillants », a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Le porte-parole du gouvernement a appelé également les populations de Sibut et de ses environs au calme et à la retenue. Dominique Saïd Panguindji a signifié qu’il s’agit d’un avertissement de dernière rigueur.

« Ceci est un message clair qui est envoyé en direction des groupes armés pour leur dire qu’aujourd’hui, l’équilibre de la force n’est pas en leur faveur et qu’ils ont plutôt intérêt à revenir autour de la table de négociation pour privilégier des solutions politiques, des solutions apaisées », a martelé Dominique Saïd Panguindji.

Depuis plusieurs jours, plusieurs dizaines d’hommes armés de la faction rebelle du FPRC, espérant pouvoir atteindre Bangui, étaient empêchés d’entrer à Dékoa dans la Nana Gribizi.

Sibut, secouée par les affrontements, renoue avec le calme ce dimanche

Ce dimanche, le calme est revenu à Sibut après les violents combats qui ont opposé samedi en début d’après midi à une quinzaine de kilomètre de la ville sur l’axe Grimari, les forces internationales aux hommes armés, identifiés comme étant des hommes du FPRC.

Contactées au téléphone ce 11 octobre 2015, les autorités politiques et administratives de Sibut ont affirmé que le calme est revenu dans la ville après les fortes détonations d’armes de guerre entendues lors des combats dans les périphéries. La population a repris les activités quotidiennes comme l’atteste Lazare Morales Ngaya, préfet de la Kémo.

« La ville de Sibut est calme. La population vaque librement à ses occupations », précisant que « les opérations se sont déroulées entre 15 et 18 kilomètres de Sibut sur l’axe Grimari ».

Aucun bilan de ces affrontements n’est disponible pour l’heure. L’hôpital préfectoral de la ville n’a pas encore enregistré des cas de blessures ni de mort d’hommes, à en croire une source locale. « Il y a eu un accrochage mais jusque-là, il n’y a pas encore un bilan. Nous allons descendre sur le terrain pour voir clair dans la situation et pour savoir quelle est la position de ces groupes armés », a expliqué le préfet de la Kémo.

Par ailleurs, d’autres témoins parlent de lourdes pertes infligées aux éléments du  FPRC.

Les autorités préfectorales administratives et militaires ont mené des démarches en vue de déceler l’intention des hommes armés. « Dès leur arrivée, je suis obligé de faire une descente avec le commandant de compagnie de la gendarmerie avec ses gendarmes. J’ai rencontré leur porte-parole qui se trouve être Bordas. Il m’a dit réellement leur message d’arriver à Bangui par la brousse », a indiqué le préfet Lazare Morales Ngaya.