Tirs d’armes au PK5, un bilan encore incertain

Tirs d’armes au PK5, un bilan encore incertain

Le bilan des incidents de ce lundi au PK5 dans le 3e arrondissement de Bangui reste toujours incertain. Le gouvernement centrafricain n’a pas encore donné de chiffre pour situer les Centrafricains. Mais selon des sources hospitalières, il y aurait eu seize morts et une vingtaine de blessés.

Dans un communiqué de presse publié ce 21 juin, la Mission des Nations Unies en Centrafrique, Minusca dénombre trois morts côtés assaillants, trois autres arrêtés et un casque bleu blessé. « La Minusca condamne fermement cette hostilité et rappelle que toute attaque contre le personnel de l’ONU pourrait constituer un crime de guerre et est punissable conformément aux lois internationales en vigueur », précise le communiqué de presse.

Par ailleurs, une source gouvernementale affirme que la Minusca ouvre des négociations avec les ravisseurs pour la libération des six policiers qui sont encore en captivité. Les bourreaux conditionnent la libération des policiers otages à la mise en liberté de quatre des leurs encore maintenus par la police pour nécessité d’enquête.

Appels au calme

Les appels au calme se sont multipliés au lendemain des scènes de violences qui ont eu lieu au PK5 dans le 3e arrondissement de Bangui. Le député de la circonscription électorale de Bambari 1, Amadou Aboubakar Kabirou invite les centrafricains à se mobiliser pour empêcher les scènes de violences.

« Je demande aux Centrafricaines et Centrafricains d’être calme et de patienter. Le pays n’appartient à l’une ni l’autre communauté. Nous devons rester ensemble et éviter que les gens nous manipulent », a-t-il fait savoir.

Le secrétaire exécutif de la Coordination des Musulmans centrafricains (COMU), Ali Ousmane demande aux centrafricains d’éviter les erreurs du passé. Il les appelle à préserver la paix dans le pays en faisant confiance à la justice.

« Je lance un appel pressant aux centrafricains de tout bord de ne pas retomber dans les erreurs du passé. (…) les violences n’engendrent que les violences et cela ne résout aucun problème. Nous avons vu des actes de violences par ci par là. Force reste à la loi, que le gouvernement prenne ses responsabilités et applique convenablement la loi, que cette justice populaire cesse », a souhaité le secrétaire exécutif du COMUC.

La société civile centrafricaine n’est pas aussi restée en marge de ces appels au calme. Chantal Solange Touabena, coordonnatrice de la plateforme des organisations de la société civile, pense qu’il appartient au gouvernement ainsi que ses partenaires de garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

« Je demande aux centrafricains d’être patients. Si tout le monde se lance dans un cycle de violence, nous n’allons pas nous en sortir. Qu’on laisse le gouvernement et la Minusca, faire leur travail. Il y a des innocents au PK5 qui sont pris en otage. Le sang a beaucoup coulé, il faut que les gens arrêtent avec ce genre de pratique », a fait remarquer Chantal Solange Touabena.