Les policiers kidnappés encore entre les mains de leurs ravisseurs

Les policiers kidnappés encore entre les mains de leurs ravisseurs

Un flou total dans les négociations relatives à la libération des six policiers kidnappés dimanche dernier à leur lieu de service. Selon les dernières informations, un convoi de la police nationale qui se rendait ce 22 juin au PK5 dans le 3e arrondissement de Bangui, en vue de procéder à la réception des otages, a essuyé des tirs nourris d’armes automatiques.

Selon plusieurs sources, les tirs proviendraient d’un groupe de personnes armées non encore identifiées.

De sources hospitalières, les violences qui ont suivi le rapt des six policiers lundi, ont fait au moins 16 morts et plus d’une vingtaine de blessés. Depuis ce regain de tension, les véhicules des Nations unies ont été pris à partie par des individus en colère.

Le président de l’Assemblée appelle à plus d’actions en Centrafrique

Face à cette situation et en marge de la 2e session extraordinaire qui s’est achevée ce 21 juin à Bangui, le Président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, a appelé le Gouvernement et la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) à plus d’actions. Selon le député Meckassoua, une simple déclaration ne suffit pas et qu’il faut des actions concrètes pour mettre fin à ce cycle de violences.  

« La condamnation seule ne suffit pas. Il faut une forte détermination, une très grande volonté d’éradiquer ces violences », a-t-il précisé faisant savoir que « Ces violences ont une cause » alors que « Le gouvernement et beaucoup d’autorités disent qu’ils connaissent les criminels. Ils savent où ils habitent, ce qu’ils font ».

Toujours selon Mr Meckassoua, « Consacrer l’impunité, c’est permettre à ces violences de s’enraciner dans le tissu social. Or, s’il y a un criminel, on doit le traduire en justice ». Car ajoute-t-il « …on ne peut pas tout le temps se contenter de condamner, de présenter des condoléances. Il est maintenant temps d’agir ».

Par ailleurs, la situation sécuritaire du pays fera l’objet de la convocation des députés  à une session extraordinaire a souligné le président de l’Assemblée nationale.

Des appels à la non violence contre la Minusca

Suite aux évènements sanglants de lundi dernier, les Nations unies ont été prises à partie à Bangui. Le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, invite les centrafricains de s’abstenir de toute attaque contre leurs véhicules. Mardi dans une déclaration, le maire a appelé à la préservation du climat de paix retrouvé.

« Nous ne pouvons pas nous attaquer à nos frères qui ont quitté leur pays d’origine pour venir nous assister. N’eut été les efforts conjugués des Nations unies, la Centrafrique serait en train de vivre une guerre civile ».

Pour le président de la Commission « bonne gouvernance » du comité de suivi du Forum national de Bangui, Jean Pierre Guérékpidou, « Toutes violences à l’égard de la communauté internationale ou communauté religieuse ne peuvent que favoriser la recrudescence de la violence et l’aggravation de la situation sécuritaire ».