Centrafrique : 154 hommes du FDPC abandonnent la lutte armée

Centrafrique : 154 hommes du FDPC abandonnent la lutte armée

  154 hommes du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), du général Abdoulaye Miskine ont décidé d’abandonner la lutte armée. Ces hommes avec leurs équipements de guérilla ont quitté le maquis et sont regroupés depuis plus d’un mois au village Zoukombo, localité située à une centaine de kilomètres de Bouar sur l’axe Garoua-Boulai (Ouest).

« Depuis les élections, il n’y a pas eu d’incidents dans la région de Baboua notamment sur l’axe Bouar – Cantonnier, ce qui nous a poussé à sortir pour prouver à tous les centrafricains que nous voulons la paix et la sécurité », a déclaré René Gustave Nguebémadji, porte-parole du FDPC.

Alors que les uns et les autres s’interrogent sur cette subite prise de conscience de ces membres du FDPC, le porte-parole dudit mouvement explique que c’est la cause nationale, notamment celle de la paix dans le pays qui justifie cette action. « Nous avions à cœur la situation dégradante de la Centrafrique. Avec une conscience nationale, on devrait ramener la paix de manière définitive dans ce pays », a-t-il indiqué avant de solliciter du gouvernement centrafricain « une aide d’urgence » pour leur « permettre de subsister » car,  poursuit-il « cela fait un mois et 8 jours que nous sommes sortis à Zoukombo et on vit difficilement mais on persévère toujours ». 

Interrogé au sujet du Kidnapping du sous-préfet, du maire et d’un pasteur de Baboua, René Gustave Nguebémadji  décline la responsabilité du FDPC dans ce rapt. « … ce n’est pas nous qui avions enlevé le sous-préfet, le Maire et le pasteur de Baboua contrairement à ce qui se dit », a-t-il expliqué précisant qu’en Centrafrique il y a « des hommes armés de différents calibres qui sont dans la brousse, n’importe qui peut agir selon ses vœux ».

Et le porte-parole du FDPC de proposer au gouvernement le partenariat de ses hommes afin de patrouiller dans la région : « Si le gouvernement nous prend en main, nous saurions comment patrouiller la région de Baboua pour y vérifier ce qui se passe », a-t-il conclu.