Bantagafo, une vingtaine de morts suite à des combats entre groupes armés

Bantagafo, une vingtaine de morts suite à des combats entre groupes armés

Le bilan des affrontements de samedi et dimanche entre Antibalaka et ex-Séléka à Batangafo s’est alourdi. Même s’il est encore difficile de donner avec exactitude un chiffre concordant, plusieurs sources indiquent que des maisons et des biens des particuliers ont été incendiés par les belligérants. 

Selon une source hospitalière, une vingtaine de personnes ont été tuées. « Hier la Croix Rouge locale et les notables ont sillonné les quartiers pour dénombrer 13 civils tués et 11 ex-Séléka » a expliqué un témoin des évènements. Il a ajouté qu’en face du terrain de football à proximité de la Minusca « un vieil homme a été brûlé à l’intérieur de sa maison ».

Un autre habitant a mentionné que « ceux qui ont été tués, ont été enterrés et les blessés à l’hôpital ». Notre source a aussi indiqué que « dimanche, les ex-Séléka sont entrés dans la ville pour piller, obligeant la population à se réfugier sur les sites ». Deux véhicules de l’ONG DRC en ont fait les frais. Ils ont été emportés par des hommes armés sur la route de Markounda.

Selon nos informations, un calme relatif règne après la présence signalée de Mahamat Al-Khatim, leader du Mouvement Patriotique pour le Centrafrique (MPC) à Batangafo. Les ex-Séléka sont restés campés au quartier Lakouanga. Le centre ville, y compris les bureaux administratifs et sièges d’ONG, sont sous le contrôle des Antibalaka.

« Nous avons bien passé la nuit. Mais il y a trop de rumeurs, cela fait que nous sommes sur le qui-vive », s’est inquiété cet habitant. Il a estimé que « dans la ville règne une accalmie » difficile à qualifier puisque « définitive ou précaire ? » s’est-t-il interrogé.

Depuis ce lundi matin, les femmes ont essayé de renouer avec leurs activités quotidiennes : aller puiser de l’eau ou encore chercher des légumes pour la consommation familiale.

Ce regain de violences a obligé plusieurs centaines de personnes à repartir sur les sites des déplacés notamment celui de l’ONG DRC, MSF, l’église catholique et le centre de l’orphelinat. Les casques bleus de la Minusca multiplient les va et vient pour la protection de la population civile.