La Minusca frappe près de Dékoa selon le gouvernement

La Minusca frappe près de Dékoa selon le gouvernement

Le gouvernement a annoncé vendredi 4 mai 2018 que la force onusienne a frappé la position des combattants ex-Séléka qui ont tenté de contourner Ndomété dans la Nana Gribizi pour rejoindre Dékoa dans la préfecture de la Kémo.

« Suite à cette énième tentative d’approche de ces 5 véhicules, les hélicoptères de la Minusca ont pu en détruire un certain nombre me semble-t-il 5 à 8, faisant quelques prisonniers« , a confirmé ce vendredi Ange-Maxime Kazagui, Porte-parole du gouvernement sur les ondes de Radio Centrafrique, sans donner plus de précisions sur le nombre d’assaillants tués, pris en otage ou encore de véhicules détruits. Le ministre Kazagui demande aux Centrafricains « de faire confiance à leur gouvernement et au travail qui est fait avec les partenaires de la Minusca« .

Une information authentifiée par la Mission onusienne en République Centrafricaine. Selon le Minusca, un seul véhicule pick-up est mis hors d’état de nuire et un combattant fait prisonnier.

« Le 3 mai, nous avons reçu des informations qui parlaient de la présence des éléments du FPRC entre Ndomété et Dékoa. On a déployé des patrouilles. Vendredi, elles se sont poursuivies avec l’intervention d’un hélicoptère MI 35. Au cours de l’opération, un véhicule pick-up a été neutralisé et un combattant fait prisonnier« , a expliqué Vladimir Monteïro, Porte-parole de la Minusca. Il ajoute qu’une « quantité importante de munitions et deux AK 47« , ont été saisis.

Insécurité dans le pays, les députés très remontés

Le gouvernement conduit par le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, a répondu jeudi 4 mai 2018 à l’interpellation des élus de la nation. La recrudescence de l’insécurité dans le pays a fait l’objet de cette injonction. Les parlementaires s’indignent de la léthargie du gouvernement dans la résolution des récentes crises.

Véritable débat houleux à l’hémicycle entre députés et membres du gouvernement. Les parlementaires, très remontés, ont voulu en savoir davantage sur l’attaque d’une bande armée du Pk 5 contre la paroisse Notre Dame de Fatima dans le 6e arrondissement de Bangui ainsi que la menace des combattants ex-Séléka de Kaga-Bandoro.

Le gouvernement rassure avoir pris les dispositions pour contrer toutes tentatives de prises de pouvoir par les armes. « Ils étaient dans 5 véhicules et ont contourné Ndomété et sont arrivés à 2 Km au village Gomango en direction de Dékoa. Au Pk 10, ils ont été stoppés et désarmés, je vous assure« , a indiqué Simplice Mathieu Sarandji, Premier ministre centrafricain.

La représentation nationale reste sur sa soif sans être convaincue par les réponses du chef du gouvernement. « Le Premier ministre est là pour assumer un certain nombre de mission. Quand les résultats ne sont pas à la hauteur, c’est normal que les représentants du peuple demandent l’examen de la question de confiance« , a fait savoir André Nalké Dorogo deputé de Berberati 4.

Certains députés ont unanimement demandé la démission du gouvernement. Si Simplice Mathieu Sarandji qualifie les auteurs de crime du Pk 5 de terroristes, Sylvain Goni, député de  Bimbo 3 demande qu’ils soient traités comme tel. La prochaine interpellation est prévue mercredi 9 mai 2018.