Mobilisation pour la cohésion sociale à Bangui

Mobilisation pour la cohésion sociale à Bangui

Les musulmans et non – musulmans du 3ème arrondissement se sont retrouvés pour la deuxième fois consécutive jeudi à l’école Gbaya-Dombia pour tenter de rompre avec l’esprit de haine et de violence. Les différentes communautés estiment qu’il est temps de conjuguer les efforts afin de restaurer la paix dans l’arrondissement et, partant, dans l’ensemble du pays.
 
Le président de l’ONG « Les Frères Centrafricains », Anatole Koé, initiateur de la rencontre, estime que la cohésion sociale prend corps dans le bloc Km 5 même s’il y reste encore beaucoup à faire.
 
« La recherche de la cohésion sociale est un processus et prendra le temps qu’il faudra. Mais avec la volonté, un jour nous y arriverons. Il y a cinq mois, chaque matin, on ramassait des cadavres. Aujourd’hui, il peut se passer une semaine sans qu’on ait une agression dans la rue. Cela prouve qu’un pas a été fait dans la bonne direction », a-t-il indiqué.
 
 Le 2ème conseiller du maire du 3ème arrondissement, Hamadou Roufaye, se réjouit, lui aussi, du retour progressif de la paix dans son arrondissement durement secoué par la crise. « Les mots me manquent pour dire la joie que je ressens. La population est venue de tous les quartiers du 3ème arrondissement, de Boulata à Fatima, en passant par Pétévo et Sarah », a-t -il confié.
 
La première rencontre s’était tenue mercredi dernier au lycée de Fatima dans le 3ème arrondissement.
 
Par ailleurs, des femmes travaillant dans les domaines de la défense et de la sécurité ont entamé jeudi à Bangui un programme de prières et d’échanges sur plusieurs sujets, dont la cohésion sociale et la non -violence. Ces femmes, civiles et militaires, se sont mobilisées pour promouvoir le pardon et le vivre ensemble au sein des Forces de défense et de sécurité.
 
Chantal Kongbha, membre du Réseau des femmes pour la sécurité en Centrafrique, a appelé les forces armées à se mettre au service de la population.
 
« Nous savons que ce qui se passe actuellement dans notre pays est dramatique. Personne n’est épargné. Mais il faut se dire que tout cela est arrivé par notre faute. La police, la gendarmerie, l’armée ont contribué pour que le désordre s’installe dans le pays », a-t-elle dit. Par ailleurs, elle a exhorté les femmes centrafricaines à devenir des artisans de la paix dans leurs familles respectives. « En tant que femme, en tant que mère, nous avons un devoir : aider nos maris à protéger le pays, à ne pas garder rancune », a-t-elle poursuivi.
 
Plus de 200 femmes gendarmes, militaires, policières et des épouses d’hommes de la défense prennent part à cette campagne qui prendra fin samedi.