Célébration nationale en grande pompe du 8 mars 2017

Célébration nationale en grande pompe du 8 mars 2017

Plusieurs sites ont été retenus à Bangui et en province pour cette journée. La cérémonie officielle s’est déroulée au Parc du cinquantenaire dans le 2e arrondissement de la capitale en présence de Mme Brigitte Touadéra, épouse du Chef de l’Etat et son mari Faustin Archange Touadéra. « L’autonomisation de la femme et le relèvement économique », voilà le thème retenu pour la Centrafrique.

Conférence-débat, exposition vente et campagne de sensibilisation ont marqué ce 8 mars. Dans la capitale, plusieurs femmes de toutes les communautés se sont installées sur l’esplanade de la cathédrale. 30 d’entre elles sont réfugiées, prises en charge par l’ONG internationale Afrique, Secours, Assistance (ASA). Elles exposent diverses marchandises. Grâce à un financement du HCR, ces femmes ont pu s’intégrer dans le tissu économique et social en République Centrafricaine à travers les activités génératrices de revenu (AGR).

Une réfugiée du Tchad, Léonie Dilla, a saisi cette opportunité pour appeler au calme. « Nous souhaitons que la paix revienne pour nous permettre de mener nos activités génératrices de revenu ».

Elisabeth Nayo, réfugiée sud soudanaise, a salué le soutien d’ASA. « J’ai fui la guerre dans mon pays pour me retrouver en République Centrafricaine. C’est l’appui financier de l’ONG internationale ASA qui m’a permis d’avoir ce stand ».

A l’intérieur du pays

Les femmes de Berberati dans la Mambéré Kadéï ont marché du domicile du conseiller municipal Adamou Yakizi jusqu’à la tribune en passant par le marché central et l’hôpital de la ville. Le groupe a été accueilli à l’arrivée par Lydie Marthe Yangba, préfet de la Mambéré Kadéï. La présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) a remis un mémorandum dans lequel des recommandations ont été adressées au gouvernement et aux autorités locales.

Ces femmes ont réclamé l’entretien des pistes de la région, la réglementation des prix des produits pharmaceutiques à l’hôpital et la création d’une filière universitaire à Berbérati. Cette dernière recommandation vise à empêcher la déperdition des filles. La visite des stands à la préfecture a mis fin à la cérémonie.

Les femmes à Birao dans la Vakaga n’ont pas baissé les bras. Centrafricaines et Zambiennes du contingent de la Minusca ont manifesté ensemble leur joie. Elles ont souhaité le calme, le vivre ensemble et la scolarisation des filles.

« Les femmes veulent seulement la paix et la sécurité à Birao en particulier et dans le pays en général. Nous souhaitons l’application de la parité 50/50 pour permettre aux filles d’aller à l’école. A Birao, elles fréquentent moins à cause du mariage précoce. Ici, les femmes ne sont pas écoutées », a souligné Delphine Zanaba, assistante accoucheuse.

Sociétés et organisations très impliquées

La Société de distribution d’eau en Centrafrique (Sodéca) a un stand. Pour Milène Kouagou, une employée, c’est l’occasion d’informer les visiteurs sur les méfaits du vandalisme sur les installations.

« Nous sensibilisons la population à éviter les branchements frauduleux en vue de privilégier la qualité de l’eau ».

Le Centre Artisanal des Femmes pour la Solidarité et l’Entraide de Notre Dame D’Afrique a organisé une visité pédagogique en faveur de ses élèves. « L’objectif recherché : ces filles et jeunes dames  sont en train d’apprendre afin de devenir des femmes capables de se prendre en charge », a indiqué Aimé Elian Batangafo, l’accompagnateur.

Free Press, une ONG de communication a également exposé. « C’est une journée dédiée à la femme, mais il faut qu’elle marque celle-ci. Nous devons nous lever pour relever l’économie nationale comme le thème nous l’a demandé », a expliqué Grâce Gbaléo, membre de l’Association des Femmes Professionnelles de Communication (AFJC).

L’ONG nationale WALT a choisi quand à elle la sensibilisation des élèves du lycée Marie Jeanne Caron sur les violences faites aux filles.

Les femmes veulent utiliser le terrain de foot pour passer leurs messages de paix et de cohésion sociale. A Bangui, une rencontre est prévue au complexe sportif Barthélémy Boganda. A Bambari, un match de gala va opposer sur le terrain de la municipalité l’équipe « Cohésion Sociale » à l’équipe « Amitié ».