Viols d’enfants centrafricains, non lieu requis par les juges français

Viols d’enfants centrafricains, non lieu requis par les juges français

  La justice française vient d’écarter l’idée d’un procès dans cette affaire de viols d’enfants centrafricains par des soldats français de l’opération Sangaris. Une
décision qui intervient 3 ans après que les premières révélations ont éclaté alors que la France avait déployé en Centrafrique, environs 2.000 hommes de l’opération Sangaris qui avaient pour but de s’interposer entre les rebelles de la Séléka et les anti-balaka.

Dans ses réquisitions, le parquet en charge du dossier des enfants violés a estimé que les  » incohérences et la variation des témoignages ne permettent pas d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires français « .

Une décision dénoncée par certains centrafricains interrogés par RNL. » Les preuves sont là et peuvent être vérifiées auprès de ceux qui étaient à l’aéroport puisque les militaires français ont violé les enfants mineurs « , déclare un banguissois. Tandis qu’un autre se dit « outré » de cette décision demandant ainsi  la justice
française de revenir à des « bons sentiments ».

Si l’homme de la rue estime que  » la justice n’a pas été rendue dans cette affaire « , la perspective d’un procès est probablement écarté pour les militaires français
visés par cette enquête. Même s’il faut admettre que  les organisations de défense des droits des enfants ont désormais dix jours pour interjeter appel.

Révélées en avril 2015 par le quotidien britannique The Guardian qui avait fait état d’une note interne des Nations-Unies sur les auditions de six enfants âgés de 9 à 13 ans, cette affaire avait défrayé la chronique dans le pays. Ces mineurs avaient dénoncé des abus sexuels commis par des militaires français dans le camp de déplacés de l’aéroport Bangui-M’Poko, en échange d’argent et de rations de nourritures.

Alors qu’un non lieu est requis par les juges français, aucune réaction n’est enregistrée à ce jour aussi bien de la part du gouvernement, des hommes politiques que des organisations de la société civile.