Les difficultés des orphelins, veuves et anciens militaires à la retraite.

« Les veuves et les orphelins de  Centrafrique souffrent sérieusement », c’est ce qu’a laissé entendre une veuve dont le mari a travaillé dans l’armée centrafricaine pendant de longues années ce 18 juillet.

Les quelques 115 orphelins, veuves et militaires admis à la retraite en République Centrafricaine, sont depuis de nombreux mois soumis à d’insupportables complications liées à l’assemblage des dossiers de pension. Selon ce qu’indiquent ces pensionnaires militaires à Radio Ndeke Luka, c’est au niveau des Services des Soldes et Pensions des Forces Armées Centrafricaines à Bangui que l’on rencontre ces tracasseries.

Ces pensionnés trouvent inacceptable que tous les documents techniques exigés aux dossiers leur soient vendus. En exemples, ils citent entre autres la saisie du texte de l’Arrêté de mise à la retraite et la Fiche de Pension qui se font chacune à 3.000 FCFA, les Carnets de Pension et d`allocation Familiale chacun à 5.000 FCFA.

La même source révèle que devant ces multiples complications, certaines épouses des retraités préfèrent abandonner la démarche, « beaucoup de veuves et retraités militaires sont obligées d’abandonner les dossiers, ces problèmes d’omissions ne les préoccupent pas. Ils ne prennent pas en compte nos difficultés ».

Interrogé par Radio Ndeke Luka, quelques pensionnaires affirment ce 18 juillet que, « mêmes des officiers supérieurs de l’armée centrafricaine qui sont  à la retraite se plaignent de ces pratiques désobligeantes. Mais ne peuvent malheureusement  se prononcer ».

Pour avoir gain de cause, « il faut qu’on fasse des tapages, des bruits et des marches pour qu’ils  nous paient les pensions », martèle une veuve pensionnaire déçue de ces casse-têtes.

Du côté de la hiérarchie militaire, le Capitaine Gontran Nguerelessio, commandant à la Direction des Soldes et Pensions ainsi que l’Adjudant-chef Germain Mougbia, Chef de Service, reconnaissent les difficultés des pensionnaires et clarifient que ces documents doivent être tous fournis gratuitement. Toutefois, ils n’ont pas voulu se faire enregistrer.

Somme toute, le souhait des plaignants est que le Ministre de la Défense centrafricaine s’impliquer dans l’affaire pour que les problèmes soulevés soient résolus.