Findiro dément toute implication dans une complicité de putsch avec Ndoutingaï

« Je n’ai jamais pensé faire un coup d’Etat contre le régime de l’actuel président centrafricain François Bozizé et encore moins me procurer des armes depuis l’Angola, l’Ukraine ou sur internet ». C’est en ces termes que l’ancien Ministre de la Justice et de la Moralisation, Firmin FINDIRO, limogé le 16 juillet dernier, a réagi ce 26 juillet 2012, sur les ondes de Radio Ndeke Luka.

Cette réaction, la première du genre depuis son limogeage, fait suite aux rumeurs persistantes selon lesquelles Féïndiro serait impliqué dans une affaire d’éventuelle atteinte à la sureté de l’Etat aux côtés de l’ancien Ministre d’Etat aux Finances Sylvain Ndoutingaï.

Des rumeurs que l’ancien locataire de la Justice, dont les raisons du débarquement du gouvernement Touadera III, n’ont pas été  explicitées, a fortement démenties.

Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka en marge de sa passation de service avec son intérimaire celui de la Fonction Publique Noël Ramadan, Firmin Féïndiro a indiqué qu’ « il est satisfait de son parcours ministériel. « J’ai contribué à la construction de la paix et de mon pays longtemps victimes de destruction », a-t-il précisé.

Pour lui, « le Chef de l’Etat, de part son pouvoir discrétionnaire donne confiance à qui il veut et la retire comme bon lui semble. Et personne ne peut l’en empêcher. Tous ceux qui excellent dans ces rumeurs ne savent pas ce qu’ils disent et ce qu’ils font. Ce faisant, que le bon Dieu les pardonne de tels comportements tendant à ternir l’image de notre pays ».

L’ex-ministre de la Justice s’est vu refoulé de l’aéroport de Bangui Mpoko le 9 juin 2012 alors qu’il devait prendre un vol pour se rendre en France, officiellement pour des raisons de santé. Mais Firmin Féïndiro n’obtiendra l’autorisation de sortir du pays que quelques jours plus tard.

L’ancien ministre de la Justice a été limogé en même temps que  le Directeur général de la police Henri Wanzin Linguissara. Par la même occasion, François Bozizé s’est séparé de son Directeur de Cabinet Joël  Sinféi Moidamsé, général de police. Mais pour ce dernier le décret précise qu’il est « admis à faire valoir son droit à la retraite ».

Toutefois, tout comme son neveu Sylvain Ndoutingaï, ex Ministre d’Etat aux Finances, le président de la République n’a pas précisé les motifs du limogeage de ces personnalités.