Calme précaire à Bangui après les manifestations du 2 Août

Le calme est revenu dans la capitale centrafricaine après les différentes manifestions dans plus de 3 arrondissements de Bangui ce 3 août 2012. C’est le constat fait par Radio Ndeke Luka après avoir fait un tour dans quelques arrondissements et le centre ville de la capitale centrafricaine. Toutefois, des militaires sont placés à certains endroits stratégiques pour renforcer la sécurité dans la ville.

Hier, les candidats malheureux au concours de recrutement dans les rangs des forces armées centrafricaines ont contesté les résultats arrêtés par le ministère de la défense nationale. Jugeant que le dénouement du concours a fait l’objet d’une injustice et d’un favoritisme, les candidats malheureux en colère ont violemment manifesté, d’abord dans le 4ème arrondissement dans la matinée du 2 août ensuite dans le 7ème arrondissement et enfin légèrement dans le 5ème arrondissement en début de soirée.

Routes barricadées, pneus incendiés en pleine avenues, jets de pierre sur les forces de l’ordre, destructions de quelques édifices publics dont l’effigie du Président François Bozizé à la place du cinquantenaire et le pont de Kassaï. L’arme du que portait le militaire sculpté tenant le drapeau national, symbole du monument des libérateurs à l’intercession du 4ème arrondissement, a été enlevée de son dos par les manifestants dans l’après midi.

L’incident qui a couronné la journée du 2 août a été la libération de tous les prisonniers de la prison centrale Ngaragba dans le 7ème arrondissement.

Dans la soirée, le Ministre délégué à la défense nationale, Francis Bozizé, dont le passage dans le 7ème arrondissement a suscité la colère des habitants, s’est adressé à la population sur les incidents de la journée. Le ministre délégué à la défense a, dans sa déclaration, déploré ce qui s’est produit à la maison d’arrêt Ngaragba et il a aussi indiqué que les candidats retenus seront encore filtrés afin que les meilleurs poursuivent leur formation à Bouar avec ceux du Congo et du Gabon.

Il a appelé les manifestants à se ressaisir même s’ils ont été les malheureux ou sujets de manipulations quelconques, « vous avez déjà vos noms dans notre base de donnés », les a-t-il rassuré. Des inquiétudes ont continué à planer sur les banguissois relatives à une intensification des manifestations dans la nuit obscure de la capitale. Mais  aucun incident majeure n’a été signalé ou ne s’est produit.

Toutefois, quelques échanges de tirs entre des personnes civiles et les porteurs de tenues d’environ 5 minutes ont eu lieu dans le 4ème arrondissement vers la tombée de la nuit du 2 août.