Inhumation anarchique, décriée à Bangassou

La mémoire des morts est loin d’être respectée dans la ville de Bangassou (est). Les cadavres sont ensevelis soient dans les quartiers notamment dans les concessions privées, soient dans d’autres  lieux non indiqués par les autorités communales.

Conséquences immédiates : des ossements, des cercueils et biens d’autres objets macabres sont déterrés par les habitants de cette localité au moment des creusés d’autres tombes.

« Dans leur ras-le-bol adressé aux autorités, certains parents endeuillés ont déclaré qu’ils ont légalement acquis leurs parcelles et devraient l’utiliser comme bon leur semble. Aussi, l’ancien cimetière devient inusité car, envahit par les hautes herbes », a rapporté ce 8 août 2012, le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Pour les chefs de quartier de Bangassou, « ce sont les autorités municipales qui sont à l’origine de ce disfonctionnement sans précédent : ces dernières ont été interpellées à maintes reprises pour trouver un site pouvant servir de cimetière. Des interpellations qui demeurent lettres mortes ».

Dans un passé récent, les cadavres sont été transportés sur les motos ou des charretons à destination des cimetières de Bangassou pour inhumation. Et pour cause, la ville ne dispose pas d’un corbillard pour soulager les frappés d’un deuil.