Birao coupée des autres villes centrafricaines

La République Centrafricaine doit encore revoir ses secteurs de la santé de l’éducation et de la justice, d’après le rapport fait par le reporter de Radio Ndeke Luka actuellement à Birao chef lieu de la Vakaga (nord). Les secteurs sus-cités traversent en ce moment une période difficile à Birao où les habitants ont longtemps été témoins de violents combats armés.

Le reporter a indiqué que  le Tribunal de Grande Instance de la ville ne dispose que d’un seul magistrat. En plus, la ville éprouve un manque réel de personnel soignant ou des enseignants qualifiés pour instruire les enfants dans la région.

Les plaintes des populations déposées dans ce tribunal, devraient encore attendre jusqu’à l’arrivé de l’unique vice président. Dans le domaine de la santé, le paludisme reste la première cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes à Birao.

L’Hôpital Préfectoral dispose de plusieurs services pour la prise en charge des patients avec des moyens rudimentaires ne laissant aucune chance au personnel de santé et soignant d’expérimenter les nouvelles mises aux points de la médecine ou pour l’identification ou encore, pour la guérison de certaines maladies. La pharmacie de cession de l’hôpital manque cruellement de médicaments.

En ce qui concerne l’éducation, le proviseur était obligé de solliciter le concours de certains fonctionnaires de l’Etat de bonne volonté, afin de dispenser des cours pour l’année académique 2011-2012.

Le secrétaire général de la préfecture, par exemple, a dispensé les cours d’anglais de la 6ème en terminale plus la philosophie. Toutefois une mauvaise nouvelle fait planer un avenir sombre pour l’année académique 2012-2013 qui va s’ouvrir bientôt. Le vent vient d’emporter totalement les deux bâtiments des salles de classes du lycée de Birao. Si rien n’est fait pour remettre les toits avant le mois d’octobre 2012, les élèves et professeurs du lycée devront peut être se contenter de tenir les cours à l’agora.

Le reporter de conclure qu’il suffit d’être à Birao pour se rendre compte que les séquelles des précédents conflits impactent encore sur la vie des populations à Birao.