Des réfugiés centrafricains reçoivent une assistance en RDC

Plus de deux mille Centrafricains refugiés au Nord-Oubangui, dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo (RDC), ont reçu une première assistance en médicaments d’une délégation mixte comprenant les autorités de ce district, le ministère congolais de l’Intérieur et la commission nationale congolaise pour les réfugiés. L’opération s’est déroulée au cours de la dernière semaine du mois de juillet.

Ces réfugiés vivent dans des conditions déplorables et sont exposés à des maladies, dont le choléra. Une semaine plus tôt, la même délégation avait visité les sites devant accueillir les nouveaux sites d’hébergement de ces réfugiés. Pour Willy Isekusu, commissaire du district du Nord-Oubangui, la délégation tenait à assister « spécialement » les enfants, qui sont exposés à la malaria et au cholera. « Là où ils sont, il n’y a pas de toilettes. Ils sont tellement en difficulté. Mais notre souhait est que les gouvernements central et provincial prennent des mesures pour les faire partir de là », a-t-il affirmé.

Willy Isekusu s’oppose à ce que les nouveaux sites d’hébergement soient construits dans le village de Horobe, dans le Sud-Oubangui, à plus de 70 Km de la rivière Oubangui. Cela risquerait, selon lui, de priver ces villageois de leurs activités habituelles de survie, dont la pêche, et les éloignerait également des populations locales avec lesquelles ils partagent les mêmes coutumes.

L’autorité du District propose de placer les nouveaux sites d’hébergement dans les localités de Ngele et Kedja, dans le secteur de Pandu, toujours dans le district du Nord-Oubangui, « parce que c’est près du milieu d’origine » des réfugiés. Toutefois, il dit laisser la primeur de la décision à sa hiérarchie.

Du côté du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et ses partenaires, on affirme que tout est prêt pour l’aménagement de ces sites, que ce soit à Horobe ou Pandu, et pour le transfert de ces réfugiés.

Ces réfugiés centrafricains sont arrivés en RDC il y a deux mois, après avoir fui dans leur pays les violences causés par un groupe armé centrafricain opposé au régime du président François Bozizé.