La société Civile dénonce son exclusion du dialogue et exige une enquête sur les évènements du 2 août

Les Organisations de la société civile centrafricaine viennent de monter au créneau pour dénoncer d’abord leur « exclusion » des consultations relatives au dialogue inter centrafricain en cours engagées par le Président de la République. Aussi, elles exigent l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les manifestations issues du recrutement contesté d’intégration des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

C’est dans 2 déclarations signées en date du 15 aout 2012, par 7 organisations que la société civile a exprimé son désagrément face à ces événements sociaux qui affectent la vie de la Nation centrafricaine.

Au sujet de la question liée au énième dialogue en Centrafrique, les leaders de ces organisations ont été unanimes à se féliciter de son ouverture par le Président de la République François Bozizé pour décrisper la crise profonde dans laquelle le pays est plongé. Elles ont cependant déploré ce qu’elles appellent leur « exclusion » des consultations actuelles.

Les leaders des organisations de la société civile qualifient même de louable cette initiative du dialogue qui, selon eux, permet de résoudre pacifiquement et de manière durable les différends opposant le peuple centrafricain. Cependant, ils déplorent et condamnent la tendance à l’exclusion de certains acteurs sociaux notamment la société civile ; ceci en dépit des multiples facettes que présente cette grave et profonde crise.

Sur le 1er sujet, Fulgence Zéneth, Coordonnateur de l’Observatoire des Elections (ONE), l’un des signataires du document, a affirmé que « tous les compatriotes ont revendiqué la tenue de ce dialogue pour justement décrisper la situation politique actuelle. Malheureusement, depuis plus de 2 mois, des déclarations ont fait état à vouloir exclure la société Civile de ce processus. Nous ne pouvons tolérer toute tentative d’exclusion lorsqu’il s’agit des questions aussi brûlantes qui touchent la vie du pays ».

Pour Fulgence Zéneth, « il est urgent de désigner une personnalité neutre devant conduire les travaux de ce processus, afin d’obtenir un résultat à la satisfaction de tous ».

« Concernant le recrutement contesté dans l’intégration des rangs des FACA, il n’y a pas eu suffisamment de précautions prises pour informer à temps les candidats qui auraient été déclarés échouer à ce concours », a mentionné le Coordonnateur de l’ONE.

Fulgence Zéneth a ajouté que « les organisations de la société Civile centrafricaine exigent la constitution d’une commission mixte d’enquête, afin d’apporter une lumière à ces évènements et situer les responsabilités ».

Rappelons que les évènements du 02 Août font suite à la publication de la liste des présélectionnés au concours de recrutement dans les rangs des forces armées Centrafricaines FACA.

Les candidats malheureux à ce recrutement ont contesté les résultats publiés sur les ondes de la Radio Nationale. Des cas de destruction des édifices publics ont été enregistrés lors des évènements.