La CPJP et le gouvernement sur la ligne droite de l’accord global de paix

La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et le gouvernement centrafricain ont entamé ce 24 août 2012, des négociations pour la signature de l’acte d’adhésion à l’accord global de paix de Libreville. Un accord déjà signé par la plupart des autres mouvements rebelles du pays.

Les travaux sont ouverts au Ministère délégué au Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des Ex-Combattants à Bangui.  Les responsables de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), les représentants de l’Union Africaine, du Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique, d’autres partenaires qui appuient le programme DDR, les ministres délégués à la défense centrafricaine, au DDR,  à l’administration du territoire y prennent part.

Ce début de négociations de deux jours qui s’annonce âpre, intervient après que la CPJP ait fait pression sur le gouvernement pour le rappeler au respect des clauses de l’accord de cessez-le-feu signé depuis plus d’un an.

Les travaux se sont articulés autour de plusieurs points entre autres,  la feuille de route de la CPJP, l’adoption du projet de signature d’accord  global de paix de Libreville.

Selon Mahamat Zakaria, conseiller politique de la CPJP interrogé par Radio Ndeke Luka « son mouvement adhère à la signature d’accord global de paix de Libreville dans l’optique de garantir à la population une paix durable ».

Pour lui, « par cette ouverture de négociations, le gouvernement a fait preuve d’une volonté affichée vers l’enterrement définitif de la hache de guerre. La CPJP va continuer le forcing pour que ce processus déterminant aboutisse. Par le passé, la CPJP avait exigé que les dits négociations et accords se déroulaient hors du territoire national. Toutefois, elle se voit à ce jour obliger de faire des concessions : accepter que ces travaux se tiennent à Bangui, eu égard à la situation économique fragile du pays ».

Pour sa part, la représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique Margaret Vogt a affirmé que l’ouverture de ces négociations entre le gouvernement et la CPJP vient parachever le processus du DDR en route.

De son côté, Hawa Hamed Youssouf, Représentante de l’Union Africaine, atteste que l’effort enclenché par les 2 parties vers une paix durable sur toute l’étendue du territoire national mérite d’être encouragé.

La CPJP est l’une des factions rebelles du pays qui sévit dans le Nord de la République Centrafricaine.