La LRA libère d’elle-même 52 otages dont 4 filles à Balifondo

Les 52 personnes prises en otage lors des attaques du 1er septembre dernier par les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) ont été libérées le 8 septembre dans la localité de Bangassou II (est). Parmi les ex-otages, 4 filles âgées entre 9 à 14 ans ont également retrouvé leur famille.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bangassou rapporte ce lundi 1O septembre que c’est un élément de la LRA qui a conduit les otages depuis leur base jusqu’à la grand route. Ces derniers ont principalement servi de porteurs des butins en possession de leurs bourreaux. Quant aux filles, elles ont servi d’esclaves sexuelles aux rebelles pendant toute la période de leur détention. Le service de la Croix Rouge locale a commencé à enregistrer les prisonniers dépourvus de tout.

Selon le correspondant, malgré cette libération, les villages attaqués tels que Mabingué, Balifondo et Zombo Mbari dans la circonscription de Bangassou II, ont été désertés par les populations. Cette désertion s’explique par la peur d’éventuelles autres attaques surprises.

Le correspondant a aussi rappelé que ces attaques ont aussi perturbé les activités champêtres, accentuant une crise alimentaire sans précédent. Des greniers, des magasins et biens d’autres articles ont été systématiquement emportés par les assaillants.

Il faut également rappeler qu’une centrafricaine âgée de 20 ans, enlevée depuis 2 ans à Rafaï (extrême-est) par la LRA, a pu s’échapper et a été prise en charge le 4 septembre dernier par l’armée ougandaise basée à Djema (est).

Le 24 août dernier déjà,  une attaque de la Force tripartite avait détruit la base du numéro II de la LRA Dominic Ongwen, responsable des opérations militaires, sous mandat d’arrêt international. Ses éléments  ont été dispersés dans la forêt, seuls ou en petits groupes et demeurent dangereux.

Face à cette situation, des consignes fermes de sécurité ont été données  à la population le 3 septembre 2012 par le colonel Milton Katarinyebwa commandant du contingent de l’Armée ougandaise à Obo (Est).  Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui rapporte les faits, l’officier a dans son adresse à la population indiqué que tout le monde devrait contribuer à la sécurisation de cette zone en proie à l’insécurité, et que l’entrée et la sortie de la ville méritent une attention toute particulière.

Les soldats centrafricains, ougandais et américains installés à Obo, dans le Haut Mbomou, traquent depuis plusieurs mois les chefs de la LRA parmi lesquels Ongwen et le leader charismatique du mouvement Joseph Kony, également recherché par la justice internationale.

Les troupes ougandaises sont arrivées dans la région en 2009, rejointes par les Américains en décembre 2011.