Blessé, égorgé mais il est toujours vivant

Un cultivateur centrafricain a été blessé et égorgé par un groupe d’éleveurs transhumants  dans la commune de Mbrés (centre-nord). Chose inhabituelle, cet homme a survécu malgré ses profondes blessures. L’acte s’est produit il y a de cela un mois. Cet homme est appelé par la population de la région « le ressuscité ». Actuellement, il jouit pleinement de la vie.

Selon les faits rapportés par le correspondant de Radio Ndeke Luka ce 27 septembre, le cultivateur  a été surpris  dans son champ par 4 éleveurs qui l’ont accusé d’avoir volé leurs bœufs. Les éleveurs en question étaient armés de coutelas, arc et flèches. Jean Yandegaza leur a juré son innocence, par tous les dieux, qu’il n’est pas la personne qu’ils cherchent.  Convaincus qu’ils ont entre les mains le dérobeur de leur bétail, ces éleveurs ont blessé le cultivateur au bras, à la poitrine et à la tête avant de l’égorger.

Pendant 2 jours, la victime gisait dans son sang sous la pluie et le soleil, jusqu’à ce qu’un autre cultivateur l’ait retrouvé. Les habitants du village informés, se sont rendus sur les lieux et ont conduit l’homme à moitié mort au service des urgences de l’Hôpital de Mbrés. Ayant passé deux semaines à l’Hôpital de Mbrés, Jean Yandegaza a été ensuite transféré à Kaga Bandoro.

Le correspondant indique de plus que, pendant les 3 semaines d’hospitalisation, ses repas lui étaient directement mis dans le trou de la gorge. En outre, tout ce qui venait de la bouche sortait aussitôt par la gorge.

Après plus d’un mois de souffrance, Jean Yandegaza dit le « miraculé » se tient actuellement sur ses deux jambes, parle et mange.  Stupéfaits, les habitants de Kaga Bandoro ont qualifié ce phénomène de miracle.

Il convient de rappeler que les éleveurs et les agriculteurs se sont toujours fait la guerre. Les premiers accusent souvent les seconds de tueurs ou voleurs de leur bétail. Les seconds accusent les premiers de faire détruire leurs champs par leurs troupeaux.