Bozoum invitée à bannir la vindicte populaire

Les habitants de la sous préfecture de Bozoum sont désormais imprégnés de la loi condamnant la justice populaire. Cette ville est l’une des villes centrafricaines où cette pratique est très répandue. Une campagne de sensibilisation sur la prévention des violences liées aux pratiques de charlatanisme, et de la sorcellerie y a été organisée ce 1er septembre.

Interrogé par le correspondant de Radio Ndeke Luka, l’expert national du Projet de Renforcement de l’Etat Droit (PRED), Alfred Lambert Matigou,  a  expliqué  que  « le but de cette sensibilisation vise à réduire le nombre d’agressions contre les personnes soupçonnées de ces pratiques ».

D’après les précisions apportées par le correspondant de RNL ce 3 octobre à Bozoum, les victimes des  violences populaires sont  plus les des personnes âgées, des femmes, des vieillards et des personnes démunies ou encore des mineurs.

Il ajoute que les personnes accusées des pratiques de sorcellerie ou de charlatanisme, ne sont pour la plupart pas traduites à la justice, mais elles sont  souvent torturées et subissent de terribles persécutions de la part de leurs accusateurs. Rares sont celles qui se retrouvent en prisons sans appui de la justice.

Selon le constat, la campagne a été appréciée par plusieurs habitants de Bozoum. Ceux-ci, se disent résolus de porter loin les messages reçus.

Le correspondant rappelle que, selon les faits, la violence populaire est loin de connaitre une régression dans la sous préfecture de l’Ouham Pende.