Crise de la RCA, incertitude sur la date des pourparlers de Libreville

Crise de la RCA, incertitude sur la date des pourparlers de Libreville

La date des pourparlers entre le gouvernement et la coalition des rebelles de la Séléka demeure incertaine ce 4 janvier 2013. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a tenu une réunion à cet effet avec les diplomates accrédités à Libreville, selon une source de la presse internationale. Des pourparlers qui prendront aussi en compte l’Opposition armée et la Société civile.

Au cours de cette rencontre,  la CEEAC a émis des réserves sur les dates du 8 et 9 fixées pour l’ouverture de ces négociations. Raison évoquée, le difficile regroupement des leaders de la Séléka à ce jour dispersés sur le territoire national, a indiqué cette source.

A Bangui comme du côté de la rébellion, la mobilisation semble effective. Un constat fait par Radio Ndeke Luka. Sur le terrain, la situation est restée stable. Plus de 500 éléments de la FOMAC sont toujours positionnés à Damara, la « ligne à ne pas franchir » selon la CEEAC. De leur côté, les rebelles sont toujours à Sibut à quelques 186 kilomètres au nord de Bangui.

Au chapitre des messages d’apaisement, le Comité Islamique de Centrafrique (CICA) a joint sa voix ce vendredi sa voix aux autres entités nationales qui se sont préoccupées de cette crise.

Dans une interview accordée ce vendredi à Radio Ndeke Luka, l’Imam Oumar Kobine Layama, président de ce comité a déclaré que « la lecture de cette crise est amère. Car, selon lui, tout centrafricain conscient doit regretter ce qui s’est passé. La paix n’a pas de prix et la vie humaine est sacrée. Les livres divins, notamment le coran, ont précisé que celui qui ôte la vie à l’autre est considéré comme celui qui donné la mort à toute l’humanité », a-t-il ajouté.

Pour le CICA, « nous ne devons pas prononcer des propos qui tendent à la division, à la haine et à l’exclusion. Avoir plutôt des propos conciliants et privilégier la cohésion nationale pour une sortie de crise honorable acceptée de tous ».

Dans la même lancée, la population de la sous-préfecture de Abba, située à 133 kilomètres de Bouar (ouest), a organisé le 2 janvier dernier une marche contre l’avancée de la Séléka. Au cours de sa manifestation, la population a invité non seulement au dialogue mais aussi à plus de vigilance.

Il faut dire que cette crise n’est pas sans conséquence. Les élèves de la ville de Bangui ont du mal à reprendre les cours après les vacances pour les fêtes de fin d’année. Une situation qui s’est présentée malgré un calme précaire. Pour illustration, nombreux sont certains établissements scolaires qui n’ont pas rouvert leurs portes. D’autres l’ont fait, mais les élèves ne se sont pas présentés.

« Nous ne pouvons pas reprendre les cours ce jeudi 3 janvier 2013, au risque de pénaliser certains élèves encore absents. Ils y arrivent timidement », a mentionné à Radio Ndeke Luka  le proviseur du Lycée des Martyrs de Bangui.