Séléka continue de violer l’accord de Libreville

Séléka continue de violer l’accord de Libreville

Le Député de Satéma (Sud-est), Kohotro Bomba, s’est levé ce lundi pour dénoncer l’attaque de sa circonscription par les éléments de Séléka. Cette attaque qui a eu lieu samedi, a donné lieu aux rebelles de causer plusieurs dégâts. Cette situétion a provoqué la fuite de plusieurs habitants de cette ville vers la République Démocratique du Congo (RDC) voisine.

Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce lundi, Kohotro Bomba a expliqué que ces bandits de grand chemin ont « appréhendé les pauvres gens de Satéma. Les gens, pour leur sécurité, ont traversé de l’autre côté en République Démocratique du Congo ».

Toujours selon le Député de Satéma, « les rebelles sont entrés dans la ville vendredi puisqu’il y’a un marché hebdomadaire. Ils y sont repartis dimanche. Ils ont emporté des marchandises et beaucoup d’autres biens ».

Poursuivant son intervention, l’élu de la nation a dit « s’être permis de lancer un s o s à l’attention des autorités, au Premier Ministre Nicolas Tiangaye, à monsieur Dotodja, surtout au Chef de l’Etat, pour que les choses puissent se mettre en route rapidement et épargner ainsi les populations qui souffrent en ce moment ».

Kohotro Bomba a rappelé qu’un accord de paix a été signé à Libreville, les clauses de cet accord doit être respectée. Il se dit enfin « étonné de voir que, malgré le cessez-le feu instauré, les rebelles continuent de faire des exactions sur les populations ».

A Alindao, (centre), ces rebelles ont investi la Cathédrale Sacré Cœur. Selon les témoignages recueillis auprès du clergé de la cathédrale de Bangassou (est), par le correspondant de Radio Ndeke Luka de ladite ville, leurs confrères de Alindao « ont subi des tortures de toute sorte. Les rebelles ont pris les motos des prêtres, ils ont emporté le véhicule de l’ONG Caritas qui travaille dans le diocèse. Le presbytère a été saccagé ».

Les rebelles ont justifié leurs actes par le fait que l’Evêque de Bangassou, Monseigneur Aguiré, dans une interview accordée et diffusée sur Radio France Internationale le 22 janvier 2013, les a mécontentés et frustrés. Il a dénoncé leurs comportements et les a qualifiés d’indignes, car ils n’ont pas respecté les clauses de l’accord de paix signé à Libreville le 11 janvier 2013.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka de continuer que la présence de ces rebelles aurait été signalée dans la ville de Pombolo, située à 75 kilomètres de Bangassou. Cette situation continue d’alimenter la psychose au sein de la population des préfectures de la Basse-Kotto et du Mbomou.