Les enseignants du supérieur montent au créneau à Bangui

Les enseignants du supérieur montent au créneau à Bangui

 

La situation sécuritaire et sociale de la République centrafricaine affecte  également le campus universitaire de Bangui. Les enseignants du supérieur ont décidé, à partir  de ce 27 juin 2013, de suspendre leurs activités à Bangui. Une décision prise à l’issue d’une assemblée générale organisée par le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SNAES) au sein de ladite Université.

Les enseignants du supérieur réclament du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail, les paiements de leurs frais de vacation ainsi que trois mois d’arriérés de salaire. Ils ajutent à ces revendications, la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.

Selon  Bertrand Kenguetona, secrétaire général adjoint du SYNAES, « cette décision fait suite à un constat amer après un mois de reprise des activités académiques. Les enseignants ont fait état de la détérioration croissante de leurs conditions morale et matérielle. D’une manière officielle, nous allons informer les autorités gouvernementales de la position des enseignants du supérieur à partir de lundi ».

« L’université  de Bangui c’est l’intelligentsia du pays. Nous avons l’impression que les autorités n’accordent pas une importance à notre institution. Pourtant, c’est l’unique université qui forme les cadres du pays. A travers cette grève, nous voulons attirer leur attention sur notre institution. Nous attendons la satisfaction de nos conditions morale et matérielle sur le campus universitaire. Nous voulons vivre en paix dans le pays, trop de braquages dans les quartiers. Les salaires ne sont pas versés, nous sommes épuisés, certains enseignants parcourent des kilomètres à pied pour venir dispenser les cours. Aujourd’hui, il faut que les 3 mois de salaire nous soient versés et nous accusons 2 ans d’arriérés des frais de vacations des heures supplémentaires. », poursuit le secrétaire général adjoint du SYNAES.

La grève des enseignants de  l’Université de Bangui coïncide ce 27 juin, avec  celle du personnel de la Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC).

Les employés de cette institution bancaire se sont réunis le 26 juin dernier à Bangui dans une assemblée générale. Ils ont décidé d’entamer une grève 3 jours à partir d’aujourd’hui.

D’après Amoran Baigo-Dari, Délégué du personnel de la BPMC, « depuis le mois de septembre 2012, nous avons formulé des revendications d’ordre social qui portent sur l’amélioration des conditions de travail du personnel à notre employeur, ce qui est restée lettre morte jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, notre employeur nous fait savoir que le pays est en crise. Mais cette situation ne peut pas influencer sur les fondamentaux de la banque. Aujourd’hui, la BPMC se porte mieux. On ne peut pas nous dire que notre banque n’a pas de fonds nécessaires pour effectuer des aménagements qui coûtent moins que le résultat net  que dégage la BPMC. Notre employeur doit en tout cas revoir ses objectifs, ses priorités à savoir le personnel en premier lieu ».

« Un service minimum de 3 jours est mis en place au niveau de l’agence centrale de la BPMC. Le personnel préconise de passer la vitesse supérieure, s’il n’ya pas de palliatifs », a martelé le délégué du personnel de la BPMC.

La grève du personnel de la Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC) s’est déroulée ce matin en l’absence du  directeur général.