Le désarmement volontaire, une option pour une partie du 8ème arrondissement

Le désarmement volontaire, une option pour une partie du 8ème arrondissement

 

Les notables des quartiers Gobongo II et III dans le 8ème arrondissement de Bangui s’engagent pour un désarmement volontaire dans leur zone. Une réunion a regroupé à cet effet les chefs, juges coutumiers des deux quartiers ainsi que le Chargé des missions du Ministère de la Sécurité Publique, Malick KAROMSCHI, représentant le gouvernement. La rencontre de ce dimanche 21 juillet, présidée par Etienne OUMBA chef du quartier Gobongo II, a permis de mettre en place un comité constitué de dix huit (18) membres. Ce bureau a pour tâche de coordonner les activités du comité de sensibilisation au désarmement volontaire.

Le comité est présidé par David DOTE-KOIMARA, journaliste, habitant le secteur qui déclare à Radio Ndeke Luka que la responsabilité est lourde.

« Vous savez aujourd’hui la sécurité c’est la préoccupation majeure de la population centrafricaine et des autorités nationales. D’ailleurs, c’est inscrit dans les accords de Libreville en point un (1) que le retour de la sécurité et la paix dans le pays est très importante. Ce chef de quartier nous invite de manière spontanée et c’est sur le champ que le choix a été porté sur moi pour présider le comité de pilotage des quartiers Gobongo II et III. Nous avons été élu, et vous savez la tâche est très importante, parce qu’il s’agit de désarmement volontaire. Donc, il aura beaucoup d’action de sensibilisation à mener et mes impressions, c’est déjà un appel lancé à toute la population de Gobongo II et III qui détiendrait devers elle des armes ou bien des effets militaires d’y penser. Car dans les jours qui suivent nous allons tenir une première réunion pour présenter le bureau et passer à la phase de désarmement volontaire ».

Pendant que toute l’attention est orientée vers la recherche de la sécurité et de la paix, un jeune homme, âgé d’environ 30 ans est porté disparu depuis le vendredi dernier. Miki MBOYO-MAKPAMA est le nom de cet homme demeurant au quartier Ben-zvi dans le 5ème arrondissement de Bangui.

François MBOYO l’oncle du disparu lance un appel à la recherche.

«J’ai un neveu qui s’appelle Mboyo-Makpama Miki, demeurant à Ben-zvi. Il est sorti depuis vendredi matin avec un véhicule de marque Renault Laguna, couleur verte olive. Depuis lors, pas de nouvelle. Nous avons essayé de le joindre par le canal de ses copains mais les téléphones ne répondent pas. Et nous demandons à tous ceux qui ont pu voir ce véhicule ou qui ont vu ses enfants de nous contacter au 75138217 soit au 7272 5793 ».

Dans la nuit de Samedi à dimanche, à la Cité Jean 23 toujours à Bangui, le gérant d’une boutique d’alimentation a été victime d’agression des hommes en arme.

Ce dernier a échappé de justesse à une balle de ses bourreaux qui lui avaient intimé l’ordre d’ouvrir la porte de sa boutique et de leur verser la somme de trente mille francs CFA (30.000 FCFA).

Interrogé sur les circonstances de son agression, la victime donne sa version des faits.

« C’était à une heure deux minutes du matin que le voisin de ma boutique est venu frapper à trois reprises sur la porte pour me demander de lui vendre la cigarette. Je lui ai fait savoir que le stock est épuisé. Mais ce dernier m’intime l’ordre d’ouvrir. Face à mon refus d’obtempérer, une seconde personne l’a poussé et a automatiquement engagé une balle dans le canon de son arme de guerre en me faisant savoir qu’il allait me tuer au cas où je n’ouvrirais pas la porte. Sur le champ, je lui ai dit que je n’avais rien fait et qu’il pouvait me tuer comme bon lui semble. Le temps pour moi de quitter là où je me trouvais pour me protéger, une balle est logée juste à ma place ».