OCDH a 18 ans; un anniversaire sous silence.

OCDH a 18 ans; un anniversaire sous silence.

 

Les multiples cas d’exactions commises sur la population civile par les ex-combattants de Séléka empêchent l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme OCDH ce lundi à Bangui de célébrer son 18e anniversaire.

Pour Maitre Mathias Barthelemy Mourouba président de  l’OCDH, les moments de braise que traverse le pays et le quotidien du centrafricain ne permettent pas de célébrer cette journée en signe de protestation.

« Aujourd’hui, nous faisons la fête avec les larmes de sang. Nous ne manifestons pas cet anniversaire. Pendant que nous réunissons, à coté, il y a des pleurs, des situations désastreuses dans le pays. Devant une telle situation, comment voulez-vous que nous soyons en fête. Nous avons 18 ans certes, nous avons encore du chemin à faire dans notre société. Depuis le mois de décembre 2012, nous avons constaté des violations systématiques et graves des Droits de l’Homme.Devant une telle situation, nous ne pouvons pas nous taire. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de dire haut ce que le bas peuple pense dans son fort intérieur et dire qu’ il faut arrêter ».

L’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme, par la voix de son président Mathias Barthélémy Mourouba exige le respect de la charte constitutionnelle de la transition devenue aujourd’hui la loi fondamentale de la République centrafricaine. 

Ce mardi, le président Centrafricain de transition Michel DJOTODIA s’envole pour Nairobi, capitale du Kenya.

Il va prendre part, aux cotés de ses pairs, au 6e sommet extraordinaire des pays membres de la région des Grands Lacs qui s’ouvre mercredi dans cette ville. Un sommet qui va durer 48 heures.