La MISCA remplace la MICOPAX

La MISCA remplace la MICOPAX

 

La Mission de consolidation de la paix en Centrafrique, MICOPAX devrait en principe être transformé à partir de ce 1er août 2013 en une Mission Internationale de Soutien en Centrafrique, MISCA. La décision a été prise lors de la rencontre du 8 juillet dernier à Addis Abeba en Ethiopie.

Cette force sera constituée de 3 500 soldats dont 2 475 militaires, 1025 policiers et 152 civils.

La Représentante Spéciale de l’Union Africaine en Centrafrique, Mme Hawa Ahmed Youssouf retrace le processus qui a abouti à la mise en place de cette force.

« Nous l’avons discuté lors d’un atelier qui s’est déroulé du 02 au 05 juillet à Addis Abeba, et ce sont les officiers militaires de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des Nations Unies, de la CEEAC, ce sont aussi les experts et les officiers de l’OIF, tous se sont penchés à étudier le concept de l’opération de la MISCA. En trois jours, ils ont fait sortir un projet important qui donne un mandat robuste à la MISCA. Cela a été encouragé par le Groupe International de Contact qui a reçu ce projet préparé par les officiers. Ce projet a reçu l’aval du GIC et a été également transmis au conseil de Paix et de Sécurité qui l’a entériné… ».

Elle précise que la mission dévolue la MISCA est de contribuer au rétablissement de la sécurité et de la paix sur l’ensemble du territoire national. 

« Le mandat de la MISCA sera de contribuer à la stabilisation, à la restauration de l’autorité de l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire centrafricain et bien sur au rétablissement de l’ordre constitutionnel jusqu’aux prochaines élections en Centrafrique. La MISCA soutient aussi les autorités nationales dans la protection des civils, la réforme et la restructuration de l’armée de défense et de sécurité nationale. Elle aura aussi pour mission de faciliter la fourniture de l’aide humanitaire. Cette force robuste a un mandat robuste pour aider à restaurer la paix, la stabilisation du pays et aider aussi les ONG et les agences des Nations Unies à fournir l’aide humanitaire nécessaire à la population ».

Entre temps, c’est une difficile cohabitation entre les éléments de la Séléka et les forces de défense et de sécurité.

Pour illustration, une gendarme a été brutalisée ce jeudi par des éléments de Séléka.

Selon un témoin qui a requis l’anonymat, des gendarmes de la Brigade motorisée étaient en contrôle ce 1er juillet sur l’avenue Boganda, à hauteur de l’ambassade du Nigéria.

Un véhicule de Séléka, avec à bord quatre (04) éléments est arrivé et a failli heurter une gendarme en plein contrôle. Le véhicule s’est arrêté, les éléments sont descendus et ont commencé à frapper la gendarme dans l’exercice de ses fonctions. Ils l’ont ensuite jetée dans leur véhicule et l’ont amenée, on ne sait où, a poursuivi le témoin de l’événement.

Après plusieurs interventions de haut niveau, l’agent des forces de l’ordre a été ramené. Elle a été admise au dispensaire militaire du Camp Izamo pour des soins.