Le Saint siège se préoccupe de la poursuite des exactions en Centrafrique

Le Saint siège se préoccupe de la poursuite des exactions en Centrafrique

Une mission de la Commission Justice et Droits de l’Homme du Parlement Africain séjourne actuellement dans la capitale centrafricaine. La mission est conduite par Mohamed Kidji, Député Panafricain et Vice-président de la Commission Justice et Droits. Les membres ont été reçus jeudi par les responsables municipaux de Bangui.
L’Objectif de la mission, initiée par le Saint siège, est de collecter le maximum d’informations sur la situation alarmante que vivent les centrafricains actuellement. Il est également question de soumettre un rapport et voir dans quelles possibilités apporter un soutien à la population.
Au sortir de cet entretien, Basile Akélélo, Premier Vice-président de la Mairie de Bangui, a rassuré Mohamed Kidji sur la disponibilité de la Municipalité à mettre à la disposition de cette mission les informations nécessaires.
Pendant que le Saint siège se préoccupe de la situation humanitaire et sécuritaire, à Yaloké dans l’Ombella Mpoko, les stigmates post-crise sont encore visibles. Selon Raphaël Det, Maire de la commune de Yaloké, la ville a repris son régime habituel, malgré les douloureux événements.
« Ces rumeurs font état de ce que la ville de Yaloké est fantôme. Certainement, beaucoup de choses se sont passées. Mais plusieurs fois, avec les leaders religieux, les imams et les responsables des forces nouvelles, nous nous sommes entendus pour faire régner la paix ».
Mathurin Dollo, coordonnateur du lycée évangélique de Yaloké, pense que les propos colportés sur Yaloké sont exagérés.
« Au niveau du séminaire de Yaloké, il y a une famille de douze (12) professeurs. Toutes ses familles sont présentes depuis le début des évènements jusqu’à présent. C’est vrai qu’il y a des échos que les gens ont écouté ailleurs, mais nous sommes restés sécurisés ».
Or à Markounda dans l’Ouham-Péndé au nord du pays, les habitants se disent dépassés par les exactions commises sur eux par les éléments de l’ex-coalition Séléka en poste dans la ville. C’est la loi du plus fort qui sévit dans la ville. Presque toutes les Organisations Non Gouvernementales (ONG) œuvrant dans la localité ont quitté la zone à cause des actes de braquages et de menaces dont leurs institutions font l’objet. Ces ONG sont MSF, Guérin, Caritas, ACF, GRS, DRC et Croix Rouge.
Aujourd’hui, l’ONG Motor est le seul organisme humanitaire encore présente dans la région. Cette ONG s’occupe de la santé des enfants de 0 à cinq (5) ans. Seulement depuis ces derniers temps, les deux agents sont agacés par ces hommes armés. Le mercredi 2 octobre, ces hommes en armes ont failli emporter la moto de l’un de ses deux agents de l’ONG Motor. La population de Markounda appelle les nouvelles autorités à l’aide.
Du côté de Damara à 75 Km de Bangui, la panique a gagné la population jeudi. Le chef du village Binima, situé à 10 km de Bogangolo sur l’axe Damara, a été enlevé par les éléments de cette ex-coalition Séléka.
Ce chef de village est accusé d’entretenir des relations avec les groupes d’auto-défenses appelés « Anti  Balaka ».
Selon les habitants de la ville, des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues, obligeant la majeure partie de la population à se refugier en brousse. Ces populations exigent le départ de ces hommes armés de la localité.