La paix, une responsabilité des autorités de la transition

La paix, une responsabilité des autorités de la transition

Les autorités centrafricaines ont l’obligation de prendre leurs responsabilités pour ramener la sécurité et la paix en République Centrafricaine a fait savoir, Sylvestre Ntibatunganya, vice président du forum des parlements de la conférence des grands lacs en mission à Bangui. Il a fait cette déclaration au cours d’une interview accordée à RNL au cours de sa visite dans le pays ; une visite ayant pour objectif d’encourager les Centrafricains dans la crise que traverse leur pays.
Selon le représentant de la délégation de cette mission, les leaders centrafricains doivent être un modèle pour représenter la paix dans le pays. « C’est une visite de solidarité envers le peuple centrafricain qui, aujourd’hui, connait des épreuves mais aussi une mission d’encouragement, de renforcement de l’espoir du peuple centrafricain qui pourra maitriser ces épreuves. Pour maitriser ces épreuves, il faut la responsabilité au niveau des leaders, ceux qui dirigent à travers les institutions, le chef d’Etat, le Premier ministre, le Président du Conseil National de Transition. Ces trois personnalités doivent constituer un trio pour la paix ».
Sylvestre Ntibatunganya affirme par ailleurs que la solution d’une sortie de crise n’est autre que la volonté même des centrafricains. « Nous avons été en Centrafrique en mission d’évaluation sur les différentes facettes de cette crise. C’est pourquoi nous avons rencontré beaucoup de partenaires sans oublier la composante entité Séléka. Nous avons aussi parlé avec les partenaires diplomatiques, et à chacun nous donnons un message : la solution se trouve entre vos mains, dans la tête des centrafricains. La solution ne viendra pas de l’extérieur. L’extérieur ne viendra que pour appuyer et soutenir ce que les centrafricains ont trouvé eux-mêmes ».
La mission de cette délégation du forum des parlements de la conférence internationale de la région des grands lacs dans le pays, s’était tenue du samedi 26 au mardi 29 octobre 2013.
Le message de la délégation du forum des parlements de la conférence internationale de la région des grands lacs semble être entendu par les autorités de la transition. Elle a réagi au cri de la population de Bouar au sujet de leurs conditions de vie.
C’est ainsi qu’une équipe a été dépêchée dans cette ville pour une assistance humanitaire. La déclaration a été faite mardi par Guy Simplice Kodégué, porte parole à la Présidence de la République, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Bangui. Selon lui, une équipe est dépêchée à Bouar pour évaluer les urgences de l’heure afin d’apporter de l’aide à la population touchée par les derniers évènements. « Il s’agit de rassurer la population sur ce à quoi le chef de l’Etat s’est engagé et engagé le Premier ministre et le gouvernement et le système des Nations Unies, de sorte qu’on écoute les plaintes de cette population et leur apporter l’aide nécessaire. Quand des femmes et des enfants se regroupent quelques part, il y a nécessairement des problèmes sécuritaire, sanitaire et alimentaire qui se posent. Le chef de l’Etat a demandé aux familles de regagner leurs domiciles respectifs. Nous avons effectué une visite à Bouar le dimanche dernier, aujourd’hui tout est en train d’être mis en œuvre pour que ces populations reçoivent cette aide. Le gouvernement, à travers le Premier ministre qui est le président du comité de crise, va se déplacer à Bouar, conjointement avec le système des Nations Unies,  pour évaluer la situation et identifier les besoins de cette population afin de leur apporter cette aide le plus urgemment possible ».
Au moins 5000 déplacés internes se trouvent à la Cathédrale Mère de l’Eglise, au grand séminaire Saint Laurent et à la Yolé à Bouar, suite aux affrontements, samedi dernier, entre « anti-balaka » et forces de défense et de sécurité. En ce moment leur situation de vie est très alarmante.