Kouango et Ndjoukou sous le choc de la Séléka

Kouango et Ndjoukou sous le choc de la Séléka

La population de Kouango dans la préfecture de la Ouaka, ainsi que celles des villages environnants, subissent encore les exactions commises par les  éléments de l’ancienne coalition rebelle Séléka, au pouvoir en Centrafrique depuis le 24 mars 2013.  
Selon  les informations en possession de Radio Ndeke Luka, ces hommes armés se sont installés dans la ville dès le 1er février 2013. Ils commettent les pires formes violences à l’endroit des paisibles citoyens. Les braquages, pillages et viols sont devenus le lot quotidien de ces populations. Une situation déplorée par l’un des habitants de cette ville, « Depuis l’installation des éléments de l’ex-coalition Séléka dans la ville de Kouango, nous ne sommes plus en paix. Ils tuent comme bon leur semble. Jusqu’aujourd’hui, les tirs d’armes continuent de se faire entendre dans la ville. Ils excellent dans leurs barbaries. Une fois, ils ont empêché une femme qui se rendait à l’hôpital pour accoucher, celle-ci a fini par donner naissance à son enfant au bord de la route. C’est horrible ».
Par ailleurs, cette population exaspérée, demande un secours d’urgence car, poursuit cet habitant de Kouango, « dans les villages environnants précisément à Gandja et Bianga, ces éléments ont distribué des sacs vides aux chefs de village exigeant à chacun d’eux de les remplir de café. Ceux qui ont désobéi ont été exécutés avec la population. Ici, les chefs de village ne sont pas en paix. Nous demandons aux autorités de la transition de voler à notre secours. Il ne faut pas que le gouvernement nous lâche ».
Les habitants de Ndjoukou dans la Kémo vivent également dans des conditions difficiles. Les hommes armés de l’ex-coalition Séléka multiplient leurs exactions, malgré les mesures prises par le gouvernement pour mettre un terme aux souffrances des populations. Ces hommes en treillis, qui se sont imposés le 24 mars dernier, dictent leur propre loi et instaurent un régime que la population ne peut supporter. La majeur partie des habitants de Ndjoukou a trouvé refuge en brousse pour raison de sécurité. Ce que dénonce sous couvert de l’anonymat, un des notables qui est arrivé à Bangui, « Les Séléka ont investi Ndjoukou. Ils ont tué deux habitants de la localité et incendié plusieurs maisons, obligeant la population, femmes et enfants, à fuir en brousse pour se protéger. La population est ainsi exposée à des problèmes sanitaires. Ndjoukou est une Sous-préfecture de la République Centrafricaine. Que les autorités du pays fassent un effort pour ramener la paix et la sécurité dans cette région. Car un élément, auto proclamé commandant, sème la psychose au sein de la population. Il a été désarmé à trois reprises à Sibut, mais s’est réarmé immédiatement, et nous terrorise ».
Après le changement politique intervenu en Centrafrique il ya environ huit (8) mois, la majorité de la population des provinces et de la ville de Bangui se dit prise en otage par des hommes de Séléka.
Ce lundi, aux environs de 17 heures, une tentative de braquage a échoué juste au croisement de la ruelle Chicago au quartier Galabadja dans le 8ème arrondissement de Bangui. L’ambulance de l’hôpital préfectoral de Bossangoa a failli être emportée par deux hommes armés. Selon les informations recueillies auprès de Jean Richard Békoulé, le chauffeur de ce véhicule, les malfrats l’ont arrêté lorsque qu’il se rendait à son domicile de Bangui domicile pour prendre ses effets en vue de prendre la route pour Bossangoa, « Je devais aller en mission à Bossangoa, alors je suis allé prendre mes bagages à Galabadja. Juste à l’intersection Chicago, j’ai eu un coup de fil. Le temps de répondre, deux hommes sur une moto, dont l’un en tenue et l’autre en civil, m’ont apostrophé. L’un d’eux m’a pointé avec son arme en face me demandant de lui remettre le téléphone, ce que j’ai fait. Il a ensuite voulu prendre le véhicule. L’intervention de la population leur a permis aux deux bandits de partir ».