Centrafrique : Beaucoup d’espoirs et de satisfaction après l’élection de la nouvelle présidente de transition

Centrafrique : Beaucoup d’espoirs et de satisfaction après l’élection de la nouvelle présidente de transition

Le candidat déchu Désiré Zanga Kolingba Bilal, a salué la victoire de la nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza. Le choix étant fait, Mr Zanga Kolingba Bilal demande aux centrafricains de s’associer afin de relever le pays. « Les conseillers nationaux ont fait le choix. Je pense que c’est un nouveau départ pour notre pays. Je félicite Mme Samba-Panza pour son élection. J’en profite pour demander à tous les compatriotes de nous unir auprès de Mme Samba-Panza pour que nous puissions travailler fort afin de sortir ce pays de ce chaos » a-t-il dit après sa chute.

La jeunesse se réjouit du choix de Catherine Samba-Panza à la magistrature suprême. Selon Jean Felix RIVA, le président du Conseil National de la jeunesse, «c’est la victoire de la démocratie, un appel fort que les conseillers nationaux ont lancé à l’endroit de tout le monde. Nous pensons que cette dame incarne des valeurs et c’est à cause de ces valeurs qu’elle a été élue ».

L’ancienne majorité présidentielle a également réagit à l’élection de Catherine Samba-Panza. Laurent Ngon-Baba, l’un des représentants de l’ancienne majorité adresse ses félicitation à Mme Samba-Panzca « une personnalité neutre qui réponds à l’exigence de l’heures de manière à conduire la destinée de la transition jusqu’aux élections générales ».

Radio Ndege Luka a tendu son micro dans les rues de Bangui. Les témoignages sont unanimes. Elèves, étudiants, vendeurs, fonctionnaires du public et du privé expriment leur satisfaction face l’élection de la première femmes à la tête de l’Etat. Beaucoup pensent que les hommes ont dirigé ce pays depuis l’indépendance, mais il n’y a pas eu de changement.

Le président français François Hollande a félicité hier lundi Catherine Samba-Panza pour son élection au poste de présidente de transition en Centrafrique. Mr. Hollande a souligné que la nouvelle cheffe d’Etat doit maintenant relever le défi « de mener à bien la réconciliation et l’apaisement en Centrafrique en vue de la tenue d’élections démocratiques ».

La nouvelle présidente de Centrafrique, Mme Samba-Panza, est « une femme tout à fait remarquable », a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. « Je serai heureux de lui rendre visite très prochainement », a-t-il ajouté.

L’agenda de la nouvelle cheffe d’Etat est très chargé. Elle va prêter serment devant la Cour constitutionnelle provisoire et devra ensuite former un nouveau gouvernement.

L’Union Européenne lancera une opération de sécurisation à Bangui. Les ministres européens des Affaires étrangères de l’Union Européenne ont décidé hier lundi à Bruxelles d’envoyer un contingent d’environ 500 hommes en Centrafrique. Il s’agit d’une mission d’appui à la Force française Sangaris et aux contingents de la Misca sous mandat de l’Union Africaine.

La communauté internationale s’est engagée à débloquer près de 500 millions de dollars soit plus de 242 milliards de francs CFA, pour soutenir la République Centrafricaine. L’Union européenne et l’ONU l’ont annoncé hier à l’issu d’une conférence qui a réuni à Bruxelles 40 pays donateurs et une vingtaine d’ONG. La moitié de cette somme est destinée à l’aide d’urgence, le reste à des programmes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. La commissaire européenne à l’aide humanitaire a déclaré que « les donateurs se mobilisent pour tenter de mettre fin à la grave crise » humanitaire en Centrafrique, qui « a été si longtemps oubliée », a-t-elle déclaré.

Déjà, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a annoncé qu’il commençait à être à court de nourriture à distribuer aux déplacés en République Centrafricaine à cause de l’insécurité. Trente-huit camions du PAM transportant du riz sont actuellement bloqués à la frontière du Centrafrique avec le Cameroun, avec des centaines d’autres véhicules. Les conducteurs de camions commerciaux craignent l’insécurité et refusent de traverser la frontière. En conséquence, les stocks de vivres du PAM sont presque épuisés.