La sécurité, condition de retour pour des déplacés, insistent les humanitaires

La coordination des affaires humanitaires (OCHA) et Mercy Corps lanceront un appel aux forces armées de la Mission International de soutien à al République Centrafricaine (MISCA) et de l’opération Sangaris pour qu’elles assurent le retour des déplacés en toute sécurité quelle que soit leur appartenance. Abdou Dieng, le coordonnateur des affaires humanitaires à Bangui et Jacques Terrenoire, représentant de Mercy Corps et porte parole des ONG internationale en RCA, ont passé en revue les conditions de vie des déplacés du site de l’aéroport Bangui-M’Poko.
 
Plus de 100.000 personnes y sont refugiés. Selon ces humanitaires, 75% des personnes désirent rentrer chez elles à la seule condition que le désarmement soit effectif et que la paix revienne. Les ONG humanitaires envisagent des mesures d’accompagnement en faveur des déplacés internes qui désirent retourner à domicile, et dont les maisons pour la plupart sont incendiées.

 « Les ONG internationales qui œuvrent en RCA, préparent un appel commun pour demander aux forces de la MISCA et de l’opération militaire française Sangaris d’avoir un engagement impartial », a déclaré vendredi 7 février, M. Terrenoire.

« La situation humanitaire est catastrophique », a déploré Abdou Dieng. OCHA travaille d’arrache-pied afin de ramener la cohésion entre les différentes communautés, pour permettre aux personnes déplacées de regagner leur domicile a déclaré M. Dieng. Il a demandé aux Centrafricains de prendre des initiatives citoyennes afin d’œuvrer pour la sauvegarde de la vie communautaire et la coexistence pacifique. M. Dieng a reconnu que les médias ont un rôle important à jouer. Il propose un planning de travail de sensibilisation pour la paix et le dialogue entre les communautés.