Assassinat du conseiller Ndjarawa : le CNT réclame l’application totale des résolutions de l’ONU pour le rétablissement de l’ordre

L’ensemble des Conseillers nationaux ont condamné fermement l’assassinat de Jean Emmanuel Ndjarawa, âgé de 46 ans, représentant de la préfecture de Haute Kotto au sein du Conseil National de Transition (CNT) survenu le dimanche 9 février à Bangui.  « Le CNT condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux et indigne commis sur la personne d’un représentant de la Nation pour l’opinion exprimée dans le cadre de l’exercice de ses fonctions parlementaires. Il présente en cette circonstance douloureuse ses condoléances les plus attristées aux parents de ce digne fils du pays qui vient de tomber pour la cause de la paix », a déclaré Léa Koyassoum-Doumta, vice-présidente du CNT. 

Par ailleurs, le CNT demande au gouvernement d’appliquer strictement les dispositions des résolutions 2127 et 2134 du Conseil de sécurité des Nations Unies. « Le CNT exhorte le gouvernement centrafricain et les autres parties prenantes concernées à la strictes application des dispositions des résolutions 2127 et 2134 adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le CNT lance un vibrant appel à la population pour apporter son appui aux autorités nationales afin de mettre fin à cette spirale de violence ».

La résolution 2127 détaille le mandat de la Mission Internationale de Soutien à la République Centrafricaine (RCA) avec l’appui des forces françaises et la résolution 2134 autorise quand à elle, le déploiement en RCA d’une opération de l’Union Européenne en expliquant ses zones d’intervention.

Les Conseillers nationaux clôtureront les travaux de la 2e session extraordinaire de l’année 2014 après les funérailles de leur collègue.

Le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA), s’est aussi élevé contre l’assassinat du Conseiller Ndjarawa. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du BINUCA, le Général Babacar Gaye, a condamné cette violence, qu’il juge « inutile et aveugle, susceptible d’instaurer un climat de peur et de favoriser l’éclosion d’un grand banditisme à visage découvert ».

Le Chef du BINUCA exhorte les autorités centrafricaines à mettre en place une chaine pénale fonctionnelle afin de traduire en justice les responsables de ces crimes et mettre ainsi fin à l’impunité.

Le Général Gaye rappelle aux groupes armés que le Conseil de sécurité de l’ONU leur exige le dépôt immédiat des armes.